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Le 3 mai 2006
Richard Russo nous emmène toujours dans la même Amérique, celle des petites villes abandonnées, du chômage et des rêves envolés. Son talent se charge pourtant de la faire briller.
Adepte des romans fleuve, Richard Russo (prix Pulitzer en 2002 pour Le déclin de l’empire Whiting) excelle également dans l’art de la nouvelle, genre incontournable pour tout écrivain américain qui se respecte. On retrouve ici ses thèmes de prédilection, illustrant une sensibilité tout en pudeur et en non-dits.
Car Richard Russo n’est jamais aussi talentueux que lorsqu’il raconte la rupture ou la séparation, la maladie, la mort, les blessures d’enfance et l’éloignement. Ses personnages sont des gens simples, taillés dans la pierre la plus brute, et conservent un côté sensible qui les rend profondément humains. Ici, c’est un père qui éloigne le mari violent de sa fille malgré une totale compréhension à son égard. Là, c’est un petit gars timide recruté dans l’équipe de base-ball par l’entraîneur amoureux de sa mère...
Grâce à un sens de l’observation tout en finesse et une manie du détail toujours très révélateur, Russo nous immerge dans l’Amérique des classes moyennes et des petites bourgades, au cœur de familles connaissant des fins de mois difficiles. A travers ces sept nouvelles (la plus éclatante étant certainement La botte, racontant l’escapade d’une mère et de son fils sur les routes américaines), il ne fait rien d’autre que de nous confronter à nos faiblesses et à nos peurs, par la grâce d’un style aussi pur que léger. Du grand art.
Richard Russo, Le phare de Monhegan (The whore’s child and other stories, traduit de l’américain par Jean-Luc Piningre), éd. 10/18, 2006, 267 pages, 7,80 €
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