Le 31 décembre 2020
- Réalisateur : Robert Hossein
- Acteur : Robert Hossein
- Metteur en scène : Robert Hossein
- Voir le dossier : Nécrologie
L’homme des grandes productions théâtrales fut aussi un metteur en scène et un acteur très en vue. Il vient de mourir à l’âge de 93 ans.
News : De Robert Hossein, on retiendra sa double carrière au cinéma et au théâtre, constamment menée de front avec une énergie insatiable et un certain sens de la démesure, qui s’incarnaient dans des superproductions scéniques, à partir du Cuirassé Potemkine, proposé en 1975 au Palais des sports de Paris. Jusqu’à Une femme nommée Marie, en 2011, ces gigantesques créations ont revisité l’Histoire et la religion, à travers de grandes figures patrimoniales -Charles de Gaulle, Jules César, Danton, Robespierre ou Jésus- Robert Hossein n’ayant jamais fait mystère de sa foi. Ces représentations, largement relayées par les médias, ont investi les plus grandes salles de la capitale.
Très jeune, le futur comédien de la série Angélique brûla les planches, comme on dit, conçut sa première mise en scène à l’âge de vingt-deux ans, avec la pièce Les Voyous, dont il était l’auteur, au Théâtre du Vieux-Colombier, en 1949. Ce sera le début d’un long et riche parcours, qui, de Frédéric Dard à Sartre, en passant par Victor Hugo, John Steinbeck, Maxime Gorki, Edmond Rostand, Fedor Dostoïevski ou Alexandre Dumas, le mettra au contact des plus éminents auteurs.
Au cinéma, Robert Hossein dut attendre quelques années pour apparaître dans un film à succès, où il jouait un second rôle (Du rififi chez les hommes de Jules Dassin, en 1955). avant de tutoyer les sommets avec la série des Angélique avec Michèle Mercier, à partir de 1964 : il y interprétait le romantique Joffrey de Peyrac. Il continuera sa carrière d’acteur jusqu’en 2019, entre autres sous la direction de Denys de La Patellière (Le Tonnerre de Dieu, en 1965), Christian-Jaque (La Seconde vérité, en 1966), Alexandre Astruc (La Longue marche, en 1966), Henri Verneuil (Le Casse, 1971), Claude Lelouch (Les Uns et les autres, 1981), Georges Lautner (Le Professionnel, 1981) et Yannick Bellon (Les Enfants du désordre, 1989).
Il réalisa également quinze longs métrages, de 1955 à 1986, parmi lesquels on retiendra Le Vampire de Düsseldorf (1965), où Hossein endossait les habits du célèbre tueur en série Peter Kürten aux côtés de Marie-France Pisier, et Les Misérables, un film à grand spectacle sorti en 1982, adapté du célèbre roman de Victor Hugo, où Jean Valjean trouvait dans l’interprétation de Lino Ventura l’une de ses incarnations les plus convaincantes, même si la prestation de Michel Bouquet dans le personnage de Javert retint surtout l’attention.
Robert Hossein est mort le 31 décembre 2020 à l’âge de 93 ans.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.