L’enfant sauvage
Le 9 octobre 2012
Un film d’animation enfantin, qui n’est pas sans rappeler les premiers Ghibli, tant sur le fond que sur la forme. Sympathique.


- Acteurs : Jean Reno, Isabelle Carré, Lorànt Deutsch
- Genre : Animation
- Nationalité : Français
- Durée : 1h36mn
- Date télé : 23 juin 2016 13:35
- Chaîne : ARTE
- Date de sortie : 24 octobre 2012
- Festival : Festival d’Annecy 2012
Un film d’animation enfantin, qui n’est pas sans rappeler les premiers Ghibli, tant sur le fond que sur la forme. Sympathique.
L’argument : Le fils Courge vit au cœur de la forêt, élevé par son père, un colosse tyrannique qui y règne en maître et lui interdit d’en sortir. Ignorant tout de la société des hommes, le garçon grandit en sauvage, avec pour seuls compagnons les fantômes placides qui hantent la forêt. Jusqu’au jour où il sera obligé de se rendre au village le plus proche et fera la rencontre de la jeune Manon…
Notre avis : Projeté au festival d’Annecy en juin 2012, Le jour des corneilles est immédiatement salué par la critique. Premier essai de son réalisateur, le long-métrage tire son scénario du roman québécois de Jean-François Beauchemin. Destiné à l’origine à un public adulte, Le jour des corneilles s’est peu à peu transformé en film d’animation pour les plus jeunes. Entre Ghibli à la française et fable contemporaine, le cinéaste délivre avec son premier long un amusant recueil de mystères et de légendes.
Suivant à la trace les mésaventures du jeune Courge, enfant sauvage d’une forêt enchantée, le spectateur est introduit dans un décor féérique où les animaux sont dotés de parole et où les esprits côtoient les vivants. Entre contrastes et métaphores, l’œuvre oscille du réalisme au chimérique, sans se départir jamais d’une bienveillance sous-jacente. La forêt, belle et dangereuse à la fois, se dresse là où les citoyens du village, plus terre-à-terre, n’osent se rendre. Les tragédies du quotidien se conjuguent à la beauté de quêtes identitaires, et la rusticité de l’atmosphère donne au Jour des corneilles une saveur inattendue.
Profondément influencé par l’art pictural, le graphisme est par ailleurs soutenu par une 2D des plus sobres et classiques. Les traits marqués, la simplicité du dessin font du long-métrage une œuvre charmante, à défaut d’être bouleversante. Car si les thèmes abordés dans Le jour des corneilles piquent notre curiosité, le traitement qui leur est réservé laisse le spectateur dans l’expectative. La relation tumultueuse entre un père bourru et son fils, leur éloignement de la civilisation, la vie après la mort, la naissance du première amour, sont autant de sujets fascinants qui auraient mérité une approche moins enfantine.
Le doublage quant à lui, est une réussite. La voix de Jean Reno, Laurent Deutsch ou encore Laurent Chabrol donnent un timbre des plus tendres à cette histoire d’un autre temps. Imprégné d’un respect de la nature, d’un amour des légendes d’ailleurs et d’une compréhension de l’âme humaine, Jean-Christophe Dessaint signe un long métrage à la fois limpide sur le fond et pourtant difficile d’accès.
Bondissant, rampant, riant, le jeune héros du Jour des corneilles nous entraine dans une farandole fantastique où se mêlent les rires et les larmes d’une vie hors du commun. Au cœur de la forêt où il chasse, pêche et gambade par monts et par vaux, le jeune Courge entraîne les spectateurs à la découverte d’une histoire inattendue.
Une escapade agréable, sans être merveilleuse pour autant. Le manque de poésie peut-être...?
Frédéric Mignard 17 mars 2013
Le jour des corneilles - la critique
Une magnifique ode à la naure qui retrouve l’esprit de la campagne et des villages français du début du siècle dernier. L’imaginaire trace le chemin d’un récit d’initiation original, foncièrement poétique, où le manichéisme n’est jamais primaire. On en ressort surpris et sous le charme.
Animation souvent splendide. Bref, une pépite.