Kasso vs Auteuil
Le 10 septembre 2012
Daniel Auteuil (le flic) face à Mathieu Kassovitz (le voyou), c’est l’argument marketing et la promesse du nouveau Michele Placido, six ans après Romanzo Criminale. Le polar de la rentrée ?

- Réalisateur : Michele Placido
- Acteurs : Daniel Auteuil, Olivier Gourmet, Francis Renaud, Mathieu Kassovitz
- Genre : Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters
- Nationalité : Français, Italien, Belge
- Durée : 1h29
- Date de sortie : 5 septembre 2012

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Daniel Auteuil (le flic) face à Mathieu Kassovitz (le voyou), c’est l’argument marketing et la promesse du nouveau Michele Placido, six ans après Romanzo Criminale. Le polar de la rentrée ?
L’argument : Le commissaire Mattei est sur le point d’arrêter un notoire gang de braqueurs de banques, lorsqu’un tireur d’élite, en couverture sur les toits, décime à lui seul une armée de flics et permet à ses complices de s’enfuir. Malheureusement, l’un d’eux est grièvement blessé, et la suite de leur plan est compromise. Tandis que Mattei organise une gigantesque chasse à l’homme, le gang entame une véritable descente aux enfers...
Notes : De Michele Placido, on (re)connaît surtout Romanzo Criminale, grande fresque criminelle dans la lignée de Coppola qui a révélé chez nous un paquet de belles gueules transalpines (Kim Rossi Stuart, Stefano Accorsi, Riccardo Scamarcio...). Avec ce Guetteur tourné sur nos terres avec des têtes d’affiche du cru, l’ancien acteur devenu réalisateur ne masque pas son goût pour les classiques : on retrouvera une bonne pincée de Heat dans cette histoire de deux prédateurs luttant l’un contre l’autre de chaque côté de la "barrière", devenus frères de sang par la force des choses. Un haut patronage auquel Placido ajoute, de son propre aveu, des noms aussi prestigieux que François Truffaut, Jean-Pierre Melville... ou William Shakespeare. Côté acteurs, Daniel Auteuil endosse à nouveau le costume du fin limier revenu de tout, faisant ainsi une infidélité à Olivier Marchal et son MR73. Face à lui, Mathieu Kassovitz s’offre l’occasion de se refaire une santé cinématographique après le bide (immérité) de L’Ordre et la morale ; le franc-tireur, toujours partant pour dégommer de l’institution ou de l’idole (remember ses récents propos sur la cérémonie des Césars), ne pouvait pas trouver rôle plus sur mesure que celui de sniper d’élite.