Le convoi maudit - Roy Rowland - critique

Critique : Poursuivis par les tuniques bleues, les trois évadés vont être pris au piège par des sudistes dissidents, qui refusent d’abandonner la lutte. Keeley (Jeff Corey), leur impitoyable chef, va alors leur proposer d’accompagner un convoi secrètement chargé de convoyer de l’or dans l’objectif de le voler.

Après un préambule étonnant par sa froide et gratuite violence, le récit va retrouver les codes plus traditionnels du western. L’histoire va principalement se centrer sur le voyage mouvementé des chariots entre Santa Fe et Saint-Louis où, juste avant l’arrivée, une embuscade orchestrée par Keeley et ses hommes attend les voyageurs. Entre-temps, les intempéries, les difficultés de progression et les attaques régulières des Indiens ralentiront sérieusement leur progression. Les trois déserteurs, qui sont à la fois complices du guet-apens, seront aussi les garants de la bonne progression du groupe.
À noter, une spectaculaire traversée de rivière en crue, où humains, animaux et chariots vont passer, non sans pertes, sur l’autre rive sur des rondins instables.

Réalisé par le discret Roy Rowland, ce western d’une facture classique n’est pas particulièrement bien servi par son duo vedette Joel McCrea/Barry Sullivan. Certains seconds rôles sauvent un peu la mise : James Whitmore en vieux bourru râleur, mais jamais à court d’astuces ; et Ramon Navarro, chef de convoi distingué, ancienne star du muet (il fut le premier Ben-Hur de Fred Niblo en 1925), qui continuera plus difficilement à tourner à l’arrivée du parlant.