Le cochon, le renard et le moulin - la critique du film

Notre avis : Ce moyen-métrage, réalisé par un ancien collaborateur des studios Pixar, surprend dès les premières minutes par son épure : une colline blanche peuplée par quelques animaux, écureuils, ours, renards, cochons. Ni plus ni moins. Les éléments de décors et les accessoires apparaissent au fur et à mesure que s’écrivent les dix chapitres du film. Ainsi, la colline blanche où se jouent les péripéties est comme une feuille de papier vierge sur laquelle sur laquelle les artistes dessinent, tantôt au crayon, tantôt à l’aquarelle, des images d’une simplicité enfantine et cependant esthétiquement très riches.

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Les dix chapitres, qui reliés entre eux tissent un seul et même récit, mêlent plusieurs registres : le fantastique, notamment par l’anthropomorphisme, le comique de quelques scènes franchement cocasses comme celles du pique-nique ou des queues échangées, le registre pathétique au début du film, lorsque le jeune cochon voit son père s’en aller, et enfin le registre didactique relatif au message écologiste. Si l’on sent parfois quelques longueurs (même pour un format de 50 minutes) et si les traitements de concepts abstraits pourraient échapper aux plus jeunes spectateurs, l’absence de dialogue et le médium de l’animation permettent de séduire tous les publics.