Hammer Vs Amicus
Le 13 mai 2014
Un film rétro qui hésite sans cesse entre comédie musicale, parodie kitsch et horreur gothique sans âme tout en rendant hommage aux monstres sacrés du cinéma fantastique.


- Réalisateur : Roy Ward Baker
- Acteurs : John Carradine, Vincent Price, Patrick Magee, Donald Pleasence, Britt Ekland, Stuart Whitman, Richard Johnson
- Genre : Épouvante-horreur, Comédie musicale, Parodie, Film à sketches
- Nationalité : Britannique
- Editeur vidéo : Elephant Films
- Durée : 1h23mn
- Titre original : Monster Club
- Date de sortie : 27 mai 1981

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– Sortie de l’édition limitée Blu-ray + DVD le 6 mai 2014
Un film rétro qui hésite sans cesse entre comédie musicale, parodie kitsch et horreur gothique sans âme tout en rendant hommage aux monstres sacrés du cinéma fantastique.
L’argument : Un célèbre écrivain de récits horrifiques est convié à un mystérieux "club de monstres" par le vampire Erasmus. Arrivé là, il découvre un endroit étrange, où se réunissent vampires, loups garous, goules et autres créatures en tous genres pour faire la fête et écouter du rock. Erasmus lui propose de lui conter trois histoires effrayantes mettant en scène des monstres.
Le film : Hésitant entre plusieurs registres irréconciliables, Le club des monstres reste un ovni, définitivement kitsch, qui peut susciter soit l’ennui le plus total soit l’adhésion quant à cet objet filmique non identifié. Réunissant un casting de stars (John Carradine, Vincent Price, Donald Pleasance, Stuart Whitman, Patrick Magee, etc.), le film se divise en trois sketches reliés ensemble par un tête à tête entre Carradine, auteur de récits horrifiques, et Price, incarnant pour la première fois un vampire à l’écran. Ce dernier propose au romancier de lui narrer quelques récits de monstres. L’action se déroule dans une boîte de nuit où les groupes de rock s’enchaînent, tous aussi ringards les uns que les autres. Les petites histoires elles mêmes sont indécises quant au ton à adopter, entre parodie (la seconde) et fantastique gothique daté et sans tension (la première et la troisième). Au bout du compte, le long métrage ne vaut que pour certaines idées saugrenues, comme l’intégration de dessins, animés ou pas, à l’intérieur des histoires, et les dialogues très croustillants et ironiques de Vincent Price. Le club des monstres doit donc être pris pour ce qu’il est, un hommage à l’âge d’or de la Hammer et de l’Amicus à une époque où ce type de fantastique britannique était bel et bien enterré.
La critique du film : http://www.avoir-alire.com/le-club-des-monstres-la-critique
Les suppléments
Comme d’habitude avec cette collection Hammer d’éditions Blu-Ray/DVD publiées par Elephant Films, on retrouve une mise en contexte du film par Alain Schlockoff, qui avait lui même assisté au tournage, nous narrant quelques anecdotes personnelles. À cela s’ajoutent une galerie d’images et des bandes annonces de films de la collection. Rien de plus.
L’image
Dans la lignée des autres films de la collection, l’image est de grande qualité, faisant d’autant plus contraster les différentes ambiances lumineuses du long métrage. Une restauration de premier ordre pour un film à la mise en scène très sommaire, voire bâclée.
Le son
Le film est proposé en français et en version sous-titrée. S’il est un régal de se laisser bercer par les intonations vocales de tous ces monstres sacrés, la musique peut faire rire deux secondes, mais hélas les morceaux rock/reggae sont diffusés souvent dans leur quasi intégralité, ce qui peut se révéler très pénible. En revanche, les partitions musicales des sketches sont un cran bien au dessus. On retiendra en particulier le travail de John Georgiadis sur la seconde section qui s’est inspiré d’airs folkloriques traditionnels de Transylvanie.