Cinéma
Le 10 juillet 2002
Une série B très cool, en forme de grand boxon.
- Réalisateur : Ronny Yu
- Acteurs : Samuel L. Jackson, Robert Carlyle
- Genre : Action
- Nationalité : Américain, Britannique
- Editeur vidéo : Seven sept
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– Durée : 1h31mn
– Titre original : The 51st State
Il était une fois un black en kilt... La star la plus prolifique d’Hollywood (en moyenne trois films par an) revient ! Après avoir joué du sabre-laser dans L’attaque des clones, Samuel L. Jackson enfile un kilt pour jouer les chimistes de génie sous la coupe du Ronny Yu (La fiancée de Chucky). Et pour ajouter une touche folklorique à ce 51e Etat, Robert Carlyle (Trainspotting) vient prêter main-forte grâce à son accent à couper au couteau.
Entre le Nirvana et l’Eden. Elmo McElroy est l’instigateur d’une véritable révolution dans le monde de la drogue. Il vient d’inventer le POS 51, un puissant hallucinogène qu’il peut créer à partir d’ingrédients autorisés dans le commerce. Toutes les organisations criminelles sont intéressées, mais son choix se porte sur la ville de Liverpool. Elmo traverse donc l’Atlantique pour échanger sa formule-miracle contre vingt millions de dollars. A son arrivée l’attend Félix, un petit malfrat mal luné. A ses basques, une jolie tueuse est également présente pour lui régler son compte...
La pointe de l’iceberg. Le 51e Etat est un film tellement riche en rebondissements qu’il est quasiment impossible d’en extraire les grandes lignes. Le réalisateur se moque en effet joyeusement des codes du polar ou du "buddy-movie" (deux types que tout oppose forcés de collaborer) pour livrer son délire personnel, en l’occurrence un bordel cinématographique imnomable. Et cela fonctionne. A commencer par le duo d’acteurs formé par Samuel L. Jackson et Robert Carlyle, le grand Ricain noir et le petit Rosbif blanc. Leurs répliques, aussi banales soient-elles par moment, font toujours mouche tant leur complicité est communicative. Idem dans les scènes d’action survitaminées où leur complémentarité apparaît comme évidente.
Autre point positif du 51e Etat, l’absence de temps morts (un calibrage de 1h30). Grâce justement à ces incessants rebondissements (trahison, retournements de veste, chantage, etc), le déroulement de cet ovni ne faiblit à aucun moment. Sans être pour autant complètement happé par l’intrigue rocambolesque, on assiste sans jamais s’ennuyer aux nombreuses péripéties de nos héros. La réalisation nerveuse de Ronny Yu y est d’ailleurs pour beaucoup. A raison d’une idée par plan, il transcende l’histoire en mêlant astucieusement violence à l’état pur et humour réfléchi.
Enfin, dans ce monde de brutes subsiste un soupçon de douceur en la personne d’Emily Mortimer. Elle incarne Dakota, une tueuse aussi belle qu’implacable. Et malgré la présence de deux acteurs aussi charismatiques que Samuel L. Jackson et Robert Carlyle, elle parvient sans difficulté et en finesse à imposer son minois. La révélation du film.
Pour finir, Le 51e Etat est idéniablement un film "cool" en forme de grand boxon qui ne laissera malheureusement pas grand souvenir (le problème récurrent de la plupart des série B). Mais vu le niveau actuel des concurrents, c’est un moindre mal.
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