Le 28 février 2025
Ce seul film réalisé par le scénariste Henri Jeanson rend un bel hommage au music-hall des Années folles.


- Réalisateur : Henri Jeanson
- Acteurs : Louis Jouvet, Suzy Delair, Henri Crémieux, Jane Marken, Odette Barencey, Henri Guisol, Germaine Montero, Monique Mélinand, Raymond Souplex, Georges Douking, Camille Guérini, Odette Laure, Pierre Trabaud, Véra Norman
- Genre : Comédie, Musical, Noir et blanc
- Nationalité : Français
- Durée : 1h40mn
- Date de sortie : 26 mai 1950

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Résumé : Paris, 1919. La chanteuse Caprice (Suzy Delair), qui n’a pas froid aux yeux, court le cachet sans grand succès. Avec une amie, elle croise un homme inquiétant qui leur propose de passer le week-end à Gambais. Elles l’éconduisent sans ménagement sans savoir qu’elles ont affaire à... Landru.
Critique : Une anecdote savoureuse fait apparaître sans le nommer Landru dont on ne reparlera jamais par la suite. Cette ouverture ironique donne le ton au seul film comme réalisateur du scénariste Henri Jeanson. La suite va se concentrer sur l’ascension de Caprice qui sera rapidement surnommée Lady Paname. Ce sera une occasion de rendre hommage au music-hall du tout début des Années folles.
Caprice va croiser Arsène Marval (Raymond Souplex), un chansonnier méfiant de la concurrence, qui va s’arranger pour qu’elle interprète une chanson soit-disant maudite. Cela arrange bien Jeff (Henri Guisol), son auteur qu’elle a jadis éconduit. Épaulée par Bagnolet (Louis Jouvet), un photographe original et anarchiste à ses heures, elle va contre toute attente avoir du succès et devenir l’attraction principale de l’Olympia avec son Du t’ça.
Si le film réunit de nouveau Suzy Delair et Louis Jouvet, on est ici loin de l’atmosphère sombre de Quai des Orfèvres de Henri-Georges Clouzot (1947). Quand bien même l’actrice reprend un rôle comparable de chanteuse enjouée et piquante, le récit résolument léger est truffé de bons mots et répliques qui font mouche.
Cette comédie, qui fait la part belle aux artistes de music-hall, et fut largement décriée à l’époque, mérite bien d’être redécouverte, y compris pour sa brillante distribution.
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