La vie de Victor Levallois . Trafic en Indochine - La chronique BD

Une quinzaine d’années après avoir enquêté chez Alpen, Victor Levallois revient démêler les fils tordus d’un Trafic en Indochine chez Les Humanoïdes associés, qui rééditent le premier tome de ses aventures [1]. Une sombre histoire d’argent pas trop sale sur fond de guerre coloniale (Saïgon, 1948), dans laquelle le jeune homme, aide-comptable parisien sans grandes ambitions, se retrouve plongé par un collègue mystérieux.

Le scénario de Rullier distille ce qu’il faut de suspens pour faire courir sans s’essouffler l’apprenti-détective sur 48 pages. Rien d’original dans l’intrigue, mais c’est solide et bien ficelé, et donc déjà beaucoup. Le dessin de Stanislas, lui, est d’une ligne tout ce qu’il y a de plus claire, jusque dans les traits du héros, lointain et rouquin cousin de Tintin. Le style est précis, enlevé, efficace, surtout dans les scènes nocturnes où les ombres se font belles et chinoises. Dépaysement garanti avec cette série que l’on se réjouit de voir vivre une seconde fois. Tant pis pour le repos de Victor Levallois.