La terreur des hauteurs - La chronique BD

Lors d’une promenade avec sa compagne sur un sentier de douaniers du Var, Jean-C. Denis est, à plusieurs reprises, tétanisé par le vertige. Il entreprend alors le récit de son rapport à cette peur, de l’apparition de celle-ci dans son existence à ses différentes manifestations et développements.

Il est question de son enfance comme de son adolescence, d’un plongeon de quatorze mètres comme d’une descente à ski, de la visite d’Il Duomo à Florence ou d’un festival de bande dessinée aux Baux-de-Provence en compagnie de Philippe Druillet.

Jean-C. Denis / Futuropolis

Au fil de ces près de cent cinquante pages, Jean-C. Denis enchaîne histoires et ambiances. Il les met constamment en perspective, comme il le fait de sa peur du vide. Loin de se limiter à la dimension physique de celle-ci, il analyse les vertiges du désir comme de la création. La terreur des hauteurs nous renseigne ainsi sur l’homme et sur le créateur, sur la démarche artistique et sur les chemins qu’elle emprunte. C’est également un album, non de bilan, mais de prise de recul et de mise en relation d’événements distincts, dans le temps comme par leur contenu apparent.

Jean-C. Denis / Futuropolis

Qu’il chemine sur les voies de la fiction ou de l’autobiographie, Jean-C. Denis continue de livrer une réflexion et une œuvre luxuriantes empreintes d’une grande modestie et véhiculées par un trait toujours souple et élégant.