La religieuse : Diderot toujours aussi moderne ?

Après Rivette, c’est au tour de Nicloux d’adapter la tragédie philosophique de Diderot, présentée à Berlin.

L’argument : XVIIIe siècle. Suzanne, 16 ans, est contrainte par sa famille à rentrer dans les ordres, alors qu’elle aspire à vivre dans « le monde ». Au couvent, elle est confrontée à l’arbitraire de la hiérarchie ecclésiastique : mères supérieures tour à tour bienveillantes, cruelles ou un peu trop aimantes… La passion et la force qui l’animent lui permettent de résister à la barbarie du couvent, poursuivant son unique but : lutter par tous les moyens pour retrouver sa liberté.

Notes : 47 ans après l’adaptation de Jacques Rivette, Suzanne Simonin, la religieuse de Diderot, l’oeuvre scandaleuse (en son temps) de Diderot retrouve les faveurs du grand écran grâce à Guillaume Nicloux. Le réalisateur de films noirs (Une affaire privée, Le poulpe, Cette femme-là, La clef) au ton souvent imprévisible, voire étrange, s’offre pour l’occasion un casting magnifique, Isabelle Huppert en mère supérieure, Louise Bourgoin et la jeune Pauline Etienne.
Présenté à Berlin, le film a fait grande sensation. Son discours sur la foi et l’emprisonnement institutionnel permet à la réflexion philosophique du penseur du XVIIIème siècle de garder toute sa modernité.
Découvrez ci-dessous la bande-annonce de ce film, qui sortira de sa paroisse le 20 mars prochain.