La malle de Singapour - Tay Garnett - critique

Critique : Le bateau emporte aussi Sybil (Rosalind Russell), une ancienne conquête, une Anglaise distinguée ; Jamesy MacArdle (Wallace Beery), un aigrefin sans scrupules ; et China Doll (Jean Harlow), la dernière conquête de Gaskell, dont la présence sur le navire n’était pas prévue au programme !

À partir d’un scénario totalement invraisemblable, qui est basé sur une histoire de pirates, le récit mêle allègrement aventures, romance et comédie, le tout avec une touche d’exotisme tout hollywoodien.

Le réalisateur Tay Garnett, figure un peu oubliée du cinéma américain, a pourtant réaliser une quarantaine de films de tous les genres depuis l’époque du muet jusqu’au début des années 1970. Son œuvre la plus célèbre restera le film noir Le facteur sonne toujours deux fois ("The Postman Always Rings Twice" 1946) la première adaptation du roman de James M. Cain, avec Lana Turner et John Garfield.

Si ce film reste mineur dans son ensemble, il a surtout le mérite de confronter trois figures marquantes du Hollywood des années 1930 : Clark Gable ; en un râleur au cœur d’or directif ; Wallace Beery, une trogne incroyable pour jouer les filous ; et Jean Harlow, à la trop courte carrière, gouailleuse, bonne fille et toujours vêtue d’invraisemblables tenues.

À noter aussi la présence de l’humoriste et acteur Robert Benchley, dans le rôle d’un passager perpétuellement saoul et qui, sous forme de running gag, interpelle ses interlocuteurs successifs avec des euphémismes qu’il est bien le seul à comprendre !