Le 17 mai 2018


- Scénariste : Pepeto>
- Dessinateur : Pepeto
- Genre : Fantastique
- Editeur : Akileos
- Date de sortie : 6 mars 2018
- Durée : 1
Pepeto nous livre une œuvre dense en noir et blanc mélangeant fantastique et aventure.
Résumé : La Lente Marche de l’Araignée nous plonge dans une intrigue ramifiée s’étalant sur une vingtaine d’années de l’Allemagne nazie à l’Amérique des années soixante..
Le récit se découpe en plusieurs chapitres dont le premier nous présente un homme sur le point de mourir. Alors que la mort (mais est-ce vraiment la mort et non une autre figure fantastique ?) s’avance vers lui, il se rappelle la journée du 13 mars 1943, du temps où il était SS.
SS ? Vous avez dit SS ? Oui, mais le récit ne tombe pas dans le récit de guerre mais bascule assez vite dans une dimension fantastique. Et surtout, il enchaîne des sautes importantes dans le temps et dans l’espace, suivant une fois un personnage et puis un autre. Mais quel est le point commun entre tous ces êtres ? Un trésor, ou un homme dont la mort ne veut plus. Ou les deux ? A moins que l’un ne soit l’autre ?
Il va falloir vous poser pour découvrir pleinement cette BD. D’une part car elle ne ménage pas ses effets, les changements d’époque se faisant sans aucun changement graphique, et d’autre part car certains personnages, hommes blanc au crâne chauve, finissent par se ressembler. Ce qui n’aide pas à s’y retrouver dans une intrigue creusée et dense qui va de surprise en surprise et de ramifications en ramifications.
Pepeto distille les informations et les réponses au fur et à mesure de l’histoire. Si bien que tout (ou presque) finit par trouver explication. Alors même que la narration se révèle compliquée et que l’on pourrait s’attendre, à un moment, à être perdu dans les intrigues secondaires, tout trouve sa place dans l’engrenage, ou plutôt la toile tissée par l’auteur.
Pepeto adopte un style noir et blanc, teinté de nuances de gris. Un graphisme clair et simple, dont la seule faiblesse est que cette histoire aurait méritée, à notre humble avis, un effort sur la différenciation des visages de certains personnages, comme évoqué plus haut.
A moins qu’il ne s’agisse, et c’est fort possible, d’une manière de marquer encore plus les liens intangibles qui relient entre eux chasseur et chassé...
Au niveau de la composition, nous avons un fond noir sur lesquels Pepeto découpe et pose ses cases, les empilant les unes contre les autres, les superposant, les imbriquant tout comme il le fait pour les différentes périodes du récit. Une belle mise en scène pour cette histoire tragique.
Pepeto nous livre une BD intrigante dans laquelle vous vous laisserez vite entraîner.
136 pages – 18€