Le 19 janvier 2017
La hache de la vengeance est un petit western curieux, très inégal mais attachant.
- Réalisateur : Lew Landers
- Acteurs : Mary Castle, Jon Hall, James Seay
- Genre : Western
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Sidonis Calysta
- Durée : 1h18mn
- Titre original : When the Redskins Rode
- Date de sortie : 20 août 1954
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– Sortie DVD : le 23 janvier 2017
– Année de production : 1951
Résumé : 1753. George Washington et Christopher Gist introduisent leur protégé, le prince Delaware Hannoc, dans la société de Williamsburg. Elizabeth Leeds qui est en réalité une espionne au service des Français qui espère conduire les Delaware à aider les troupes françaises. Hannoc sauve Washington et des hommes d’un piège tendu par les Français. Hannoc, épris d’Elizabeth, délaisse sa fiancée Morna ce qui attriste son père, le chef Shingiss. Les Anglais sont alors attaqués au Fort Necessity par leurs ennemis.
Notre avis : Peu connu, ce western de série est un mélange étonnant de routine et de fulgurances, de défauts criants et de réussites éparses. Dès le début, avec la voix off qui récite un texte visant à historiser le récit, on semble en terrain connu ; mais l’époque choisie, le milieu du XVIIIe siècle, détonne quelque peu. De même le héros, un Indien proche des blancs, pourrait captiver si le personnage n’était ruiné par l’interprétation de Jon Hall, pâlot et fort peu charismatique. Et tout est à l’avenant : à des séquences de corps à corps, sèches et abruptes s’opposent de longues explications dialoguées. D’une manière générale, les scènes d’action sont plutôt réussies, et le métier de Landers lui permet la maîtrise d’attaques confuses : ainsi celle du village est-elle magnifiée par un beau travelling qui suit le héros, comme par des plongées rendant compte de l’ensemble.
Il y a pourtant des éléments fascinants dans La hache de la vengeance : le vieux chef indien, qui clame avec humour son mépris du mode de vie des blancs, n’est pas sans saveur. Mais c’est surtout l’espionne française, Mlle Leeds, qui emporte la palme : garce enjôleuse, elle fait du sexe une arme au service de son camp, avec un aplomb bienvenu. On ne saurait trop recommander de regarder attentivement la manière dont elle lorgne Hannoc, avec des yeux qui semblent défier la censure. Sans aller trop loin dans l’interprétation, le lien opéré par le montage entre le corps du lutteur et les gros plans sur elle fleure le sous-entendu sexuel et va au-delà de la simple convention amoureuse. A contrario l’amoureuse indienne est bien fade et conventionnelle.
N’insistons pas : ce petit western, attachant par son mélange de naïveté et de rouerie, manque de panache, de rythme et d’ambition ; il a tout du film du samedi soir, que l’on regarde sans ennui ni passion, mais les amateurs du genre ne voudront pas passer à côté d’une rareté, reflet d’un cinéma disparu.
Les suppléments :
Bien qu’un peu courte (8 minutes), l’intervention de Patrick Brion fait le point sur l’époque, le cinéaste et le film avec son habituelle précision. En complément, la bande-annonce et une galerie photos.
L’image :
La copie proposée est un mélange inégal d’images quasi-parfaites, aux couleurs naturelles, et de plans, parfois dans la même séquence, à la limite du flou, aux teintes délavées.
Le son :
Les deux pistes mono (VOST et VF) présentent un son naturel, aux dialogues clairs et à la musique vigoureuse.
Galerie Photos
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