Débutants s’abstenir
Le 7 octobre 2008
Un documentaire opaque sur une danse pourtant fascinante. On aurait aimé avoir le mode d’emploi.


- Réalisateurs : Adoor Gopalakrishnan - Brigitte Chataignier
- Acteurs : Sreedevi Rajan, Kalamandalam Leelamma
- Genre : Documentaire, Musical
- Nationalité : Indien, Français
- Date de sortie : 8 octobre 2008
- Plus d'informations : Le site officiel du film

L'a vu
Veut le voir
– Durée : 1h15mn
Un documentaire opaque sur une danse pourtant fascinante. On aurait aimé avoir le mode d’emploi.
L’argument : Au Sud-Ouest de l’Inde, dans le Kérala, il existe une danse classique, le Mohini attam, dont l’essence même est la grâce. Les maîtres et leurs disciples déclinent avec raffinement cet art qui a su se perpétuer depuis des siècles. La figure d’une jeune danseuse apparaît comme un reflet des sentiments amoureux interprétés dans les différentes parties d’un récital traditionnel...
Notre avis : Attention ceci n’est pas un documentaire traditionnel sur le « Mohini Attam », cette danse venue du Kérala, en Inde du Sud, et pratiquée uniquement par des femmes. Le cinéaste Adoor Gopalakrishnan et de la danseuse française Brigitte Chataignier nous invitent à contempler la beauté indéniable de cette pratique ancestrale basée sur l’art du mime sans le moindre commentaire, de l’apprentissage à la performance pure, dans une suite de tableaux entrecoupés de moments de vie, scénarisés un minimum et censés illustrer le quotidien et le destin de ces danseuses. Ce parti-pris original a pour but de créer une expérience sensorielle dans laquelle le spectateur peut se laisser aller à la contemplation instinctive... ou s’ennuyer ferme au bout d’une demi-heure par manque d’explications. Cette entreprise ravira sans aucun doute les initiés mais laisse sur la touche les novices que nous sommes. De plus, la mise en scène est assez plate, non par manque d’audace mais à cause du respect dû aux artistes, ce qui condamne le film à une simple addition de numéros exempte de toute variation. Nous aurions tellement aimé en savoir plus sur la genèse de cette tradition artistique, sur ses infimes subtilités, au lieu de rester au pied d’un mur d’incompréhension. Nous élever vers Vishnu, dieu protecteur de la trinité hindou, au lieu de sombrer lamentablement dans les bras de Morphée, sans trop savoir si c’est notre faute ou celle des auteurs.