Le 30 janvier 2013
Une oeuvre ambitieuse de Feydeau, talentueusement portée à la scène

- Réalisateur : Pierre Badel
- Acteurs : Michel Aumont, Catherine Samie, Simon Eine, Denise Gence, Bernard Dhéran, Tania Torrens, Catherine Hiegel
- Genre : Théâtre
- Editeur vidéo : Éditions Montparnasse
- Durée : 3h06mn

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– Date de l’enregistrement : 1981
– Mise en scène : Jean-Paul Roussillon
Une oeuvre ambitieuse de Feydeau, talentueusement portée à la scène
L’argument : Une danseuse du Moulin Rouge est forcée de se faire passer pour la femme d’un médecin respectable. Elle se pique au jeu et provoque des situations cocasses. Une cascade de quiproquos, d’imbroglios et de coups de théâtre se succèdent à un rythme effréné.
Notre avis : Comme dans sa mise en scène du Jeu de l’amour et du hasard, Jean-Paul Roussillon livre avec La Dame de chez Maxim un spectacle plutôt conventionnel dans sa facture (avec décors "réalistes" et costumes d’époque), mais qui fait souvent éclater le conformisme social pour en révéler le caractère grotesque, voire absurde. Il faut dire que ce texte long et ambitieux ne se présente pas comme un simple vaudeville : il y a dans l’écriture de Feydeau une recherche d’ordre encyclopédique ou synthétique, qui aspire à montrer sous toutes ses coutures le quotidien bourgeois du début du XX° siècle (d’une manière presque analogue à celle d’un roman). Il fallait donc du talent, de l’audace et d’excellents interprètes pour relever le défi lancé par cette oeuvre épique : c’est ici chose faite, non seulement grâce aux acteurs - et en particulier à Catherine Samie, extraordinaire Môme Crevette - mais également grâce à un sens du spectaculaire qui évoque parfois l’opéra ou le ballet, pour sa polyphonie et sa rigueur dans l’orchestration des quiproquos. Une réussite !
Les suppléments : Aucun bonus en dehors du livret éclairant rédigé par Pierre Notte, sur l’esthétique du vaudeville.
L’image :
L’atmosphère est trop hétérogène : très sombre dans l’acte 1, un peu fade dans l’acte 2. Mais globalement, l’ensemble se regarde sans déplaisir.
Le son :
Le format mono suffit à faire entendre le concert virtuose d’invectives et de piques bourgeoises