Chapitre 1 : fascination
Le 1er septembre 2014
Très inégal et souvent vain, le dernier Kim Chapiron déçoit plus qu’il n’émoustille, faute de mordant.
- Réalisateur : Kim Chapiron
- Acteurs : Thomas Blumenthal, Alice Isaaz, Jean-Baptiste Lafarge
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Français
- Editeur vidéo : TF1 Vidéo
- Durée : 1h30mn
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Sortie DVD : 3 septembre 2013
Dernier né de « l’enfant terrible » Kim Chapiron, réalisateur des remarqués Sheitan et Dog Pound, La crème de la crème, s’il séduit au premier abord, s’essouffle vite et révèle alors ses limites : le film ressemble à une belle parade mais manque d’une véritable légitimité et de ce brin de folie transcendant une réalité normée qui permettrait de s’intéresser davantage aux protagonistes. Un joli bijou certes, mais un bijou en toc.
L’argument : Dan, Kelliah et Louis sont trois étudiants d’une des meilleures écoles de commerce de France. Ils sont formés pour devenir l’élite de demain et sont bien décidés à passer rapidement de la théorie à la pratique.
Alors que les lois du marché semblent s’appliquer jusqu’aux relations entre garçons et filles, ils vont transformer leur campus en lieu d’étude et d’expérimentation.
La crème de la crème de la jeunesse française s’amuse et profite pleinement de ses privilèges : tout se vend car tout s’achète… mais dans quelle limite ?
Le film : Malgré la faiblesse d’un scénario qui tente tant bien que mal de masquer la vacuité de l’entreprise et la surcaractérisation de personnages dépeints comme coquilles vides tous justes bons à réciter des théories écos dans un jargon qui finit par devenir exaspérant, La crème de la crème a le mérite d’être assez immersif par sa capacité à croquer le microcosme propre aux grandes business school. L’occasion aussi de découvrir de nouvelles « gueules » qui offrent au film un regain d’intérêt, la jeune et jolie Alice Isaaz (aperçue dans Fiston et Les yeux jaunes des crocodiles en tête. Mais si les acteurs se donnent à fond au risque de se laisser prendre au piège des stéréotypes (Jean-Baptiste Lafarge, le Louis au visage carnassier, en est un bon exemple) et que Chapiron parvient à maintenir tout du long un certain rythme, on peine à se passionner pour le destin des protagonistes après la découverte des règles du jeu et leur mise en application concrète. Et si Chapiron a déjà prouvé, par ses précédents films, qu’il était à l’aise lorsqu’il se mettait à décrire un univers particulier, il ne parvient pas à donner chair à son propos qui reste dans une sorte d’état évanescent. Autrement dit, la crème régale mais à trop en prendre, on prend le risque de la trouver indigeste. Ne soyons pas injuste cependant : si le film peine à élever son propos et à réellement transcender les frontières du teenage movie, il reste toutefois du peps, en particulier grâce à l’utilisation d’une BO bien sentie qui va d’Ibrahim Maalouf au groupe électro-rock The Shoes en passant par les inévitables Lacs du Connemara de Sardou, un titre indispensable pour toute soirée étudiante digne de ce nom.
La critique : ICI
Les suppléments :
Le DVD propose un making off du film plutôt sympa mais qui traîne en longueur (30 minutes environ) entre tournage, déconnades, fous rires et pétages de plomb. Une manière de voir le film en "working progress" qui n’apporte pas grand chose mais qui se la joue à la cool et amuse. Rien de plus à se mettre sous la dent. Et c’est dire si nous aurions aimé entendre Chapiron expliquer le pourquoi du comment de son entreprise !
L’image :
Une qualité vraiment excellente pour un DVD, avec une image lisse et soignée, de la précision apportée aux moindres petits détails, une belle luminosité, aucun scintillement et des noirs intenses qui ressortent lors des scènes en boîte de nuit.
Le son :
Un bon son dans l’ensemble même s’il manque un peu de puissance dans la version Dolby Digital 2.0. Bon mixage et super rendu en ce qui concerne la musique d’ambiance très immersive dont la puissance des basses s’exprime à son apogée dans la version 5.1. Les deux pistes proposent également une bonne retranscription de tous les sons ambiants qui contribuent à créer une atmosphère particulière, comme si tous les éléments présents dans le champ bénéficiaient d’un amplificateur. Dommage que les dialogues ne soient pas toujours d’une grande clarté. Poussez un peu le son mais il restera cet aspect étouffé vraiment gênant dans certaines scènes. Dommage.
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