Les feux de l’amour sous le soleil
Le 2 août 2013
Artus de Penguern signe une comédie au ton libre, originale et généreuse, qui se réclame avec une bienveillance critique des conventions du sitcom pour mieux s’en affranchir.


- Réalisateur : Artus de Penguern
- Acteurs : Bruno Salomone, Artus de Penguern, Dominique Lavanant, Natacha Lindinger, Héléna Noguerra
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Durée : 1h23mn
- Date de sortie : 27 juin 2012
Artus de Penguern signe une comédie au ton libre, originale et généreuse, qui se réclame avec une bienveillance critique des conventions du sitcom pour mieux s’en affranchir.
L’argument : "La clinique de l’amour !" c’est "Urgences" traité à la manière de "Y-a-t-il un pilote dans l’avion ?" et "Un poisson nommé Wanda". Des histoires d’amour (torrides), d’argent, de trahisons (odieuses), dans une clinique au bord de la ruine, où s’affrontent John et Michael (chirurgiens), sournoisement manipulés par Samantha, une garce aussi cupide que fatale sous les yeux (magnifiques) d’une ravissante infirmière, du doux nom de “Priscilla”. Une comédie pour tous, de 12 à 122 ans !
Notre avis : Une clinique, une garce cupide, une lutte fratricide, un exil au pays des Ours : il n’en faut pas davantage à Artus de Penguern pour composer une comédie à la fois généreuse, personnelle et originale, qui devrait séduire un public bien familier des feuilletons télé et de leur univers codifié. Parodique d’un bout à l’autre, La clinique de l’amour dépoussière en effet les lieux communs de la "série en milieu hospitalier", genre bien connu des téléspectateurs d’Urgences, de Sous le Soleil ou de sitcoms tels que H. Une à une, les conventions sont balayées par un récit d’une liberté totale, grâce auquel le cinéaste s’empare de l’esprit propre au feuilleton pour déployer une succession de scénettes et de gags vertigineux, qui composent un film-catastrophe décalé, où chaque évènement répond nécessairement à un drame pire encore.
Cette logique narrative, relancée à chaque séquence, devient la clé de voûte d’une oeuvre invraisemblable et attachante, qui accumule dans un esprit voltairien les catastrophes sans gravité (on pense d’ailleurs souvent à l’atmosphère du conte). Le casting convoqué par Penguern, particulièrement original, concourt en bonne part à cette impression d’heureuse surenchère : les méchants (Salomone, Lindinger) n’y sont méchants qu’au dix-neuvième degré, et les gentils (Penguern essentiellement) y sont trop malheureux pour qu’un happy end ne vienne pas in fine leur rendre justice. Ces éléments font de La clinique une oeuvre originale, relativement ambitieuse sur le plan formel, et porteuse d’une vision critique des formats auxquels la télévision et la publicité nous ont parfois trop habitués.
roger w 30 juin 2012
La clinique de l’amour - la critique
Complètement barré, le nouveau Artus de Penguern (après le cultissime Grégoire Moulin contre l’humanité) ne fera pas l’unanimité. Son ton légèrement parodique déstabilise dans un premier temps, ce qui demande une adaptation du spectateur et une acceptation des règles du jeu. Une fois pris dans le délire généralisé, on ne peut que saluer l’audace d’une comédie qui ne cherche jamais la facilité. Le résultat est un film "autre". Très bis, parfois franchement Z. Toujours drôle dans le décalage.
Terrence Baelen 21 décembre 2012
La clinique de l’amour - la critique
J’adore l’humour déjanté. Sauf là. Il manque justement à cette clinique l’amour pour son spectateur. C’est si froid et les comédiens sont si distant, que le film ne nous donne même pas envie de sourire. Navrant.