Les choristes
Le 16 novembre 2009
Chanter rend heureux ceux qui pratiquent cette discipline. Pour les spectateurs de ce long-métrage, c’est une toute autre histoire !


- Réalisateur : Kay Pollack
- Acteurs : Michael Nyqvist, Frida Hallgren
- Genre : Comédie dramatique, Musical
- Nationalité : Suédois
- Editeur vidéo : Arcades Vidéo
- Durée : 2h05mn
- Titre original : Så som i himmelen

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– Année de production : 2004
Résumé : « Faire de la musique pour ouvrir le cour des gens. » C’est le rêve de ce violoniste prodige, avant de devenir un chef d’orchestre célèbre. Mais il quitte tout, pour un petit village du nord de la Suède. Dans une discrétion totale, il va s’occuper de la chorale paroissiale et, par la musique, apporter aux autres tout ce qu’ils n’ont pas.
Critique : Avec un titre français pareil, l’analogie avec La mélodie du bonheur de Robert Wise est quasiment inévitable ; d’autant qu’il est aussi question de passion pour le chant comme alternative au quotidien. Mais la comparaison s’arrête là. En tous points. Ce long-métrage suédois présente le pays comme une carte postale, comme un instantané, un cliché (dans tous les sens du terme). Tout y est : l’école abandonnée, l’église, les habitants qui se connaissent tous, et la neige. Surtout la neige... C’est donc dans un territoire d’une blancheur immaculée qu’un ancien habitant, à la recherche d’une vie paisible, revient s’installer sur sa terre natale. Très vite adopté par la communauté, il se voit confier la direction de la chorale locale (l’homme est un chef d’orchestre mondialement reconnu ; le hasard fait bien les choses...).
La chorale du bonheur est ainsi une œuvre bon enfant, qui favorise et met en exergue les bons sentiments. Heureusement d’ailleurs qu’il s’agit d’une œuvre musicale parce que les violons omniprésents provoquent rapidement la saturation... On constate une multiplication des intrigues secondaires. On a la sensation de se retrouver devant la liste de tous les malheurs du monde, ce qui, pour un petit village perdu, paraît un peu excessif ! Il s’agit là du principal défaut de La chorale du bonheur : de trop nombreux personnages, des pistes scénaristiques en nombre, mais pas un des protagonistes ne semble animé par une réelle individualité et aucune histoire n’aboutit vraiment.
Bien que laissant clairement un goût d’inachevé, La chorale du bonheur se laisse regarder et ne fait pas de mal à une mouche. Ce long-métrage se concentre essentiellement sur le plaisir de chanter et cela doit être pour le spectateur sa seule attente : le scénario inégal et les acteurs trop expressifs pour être crédibles font du film de Kay Pollack une fiction mielleuse pour une chaîne hertzienne plus qu’un moment de cinéma.
Le DVD
Malgré un making-of qui offre des perspectives intéressantes sur les intentions du réalisateur, cette édition DVD demeure bien faible aux niveaux sonore et visuel.
Les suppléments :
Les suppléments suscitent en eux-mêmes plus d’intérêt que le film. Au-delà de la traditionnelle bande-annonce, on trouve une filmographie véritablement détaillée des acteurs que l’on découvre comme des personnalités (re)connues en Suède. Le making-of de 22 minutes dévoile les perspectives du cinéaste. Son travail est réellement valorisé, la cohésion d’équipe mise en avant (particulièrement la prise de son). Face à la caméra, il explique ses volontés et ses exigences techniques. Le making-of donne ainsi à La chorale du bonheur une forme plus aboutie.
L’image :
L’image insignifiante, aux grains grossiers, retranscrit la médiocrité initiale de la photo, à peine digne d’un téléfilm.
Le son :
Indigne d’un film sur la musique, le support DVD n’exploite absolument pas les possibilités du format numérique. En VO, l’utilisation de la stéréo est passable. Quant au 5.1, il est carrément absent. Bref, il faut tendre l’oreille pour les entendre chanter.
– Sortie DVD : 17 novembre 2009