Le 14 février 2022
- Scénariste : Aurélie Wellenstein>
- Dessinateur : Olivier Boiscommun (dessinateur)
- Genre : Science-fiction
- Editeur : Drakoo
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 29 septembre 2021
Aurélie Wellenstein décline l’univers de son roman Mers mortes en suivant le périple de Bengale. Elle écrit une bande dessinée bien sombre par son message. Olivier Boiscommun réalise dessins et couleurs de ce one shot intrigant et original, en y apportant une magnifique lumière.
Résumé : La Baleine Blanche des Mers Mortes suit le parcours de Bengale, un homme errant dans un Paris asséché, ravagé par la disparition des océans. Alors qu’une mer éthérée porteuse de poissons morts en quête de vengeance commence à submerger la ville, Bengale va croiser Chrysaora, une jeune femme qui parle aux esprits des méduses...
Le postulat de base est assez familier, un monde détruit par une catastrophe écologique dont l’homme est responsable. Puis arrive cette vague immatérielle qui recouvre toute la ville avant de repartir. Et sa faune, fantômes et revenants, chasse ceux qui sont responsable de leurs morts, les hommes. Cette idée magique fait tout le sel de l’histoire. Que va devenir le monde face à ces assauts du passé ? Comment y réagit-il ? Le récit rejoint la trame des histoires de survivants dans un monde post-apocalyptique. Mais ce côté fantastique, magique ajoute une touche nouvelle et bienvenue. Les personnages développent un rapport différent avec ces morts, et le mystère des deux solitaires, Bengale et Chrysaora, nous intrigue assez rapidement.
Dans ce monde, les humains sont aux abois, tandis que les animaux sont bien présents par la force de ces esprits ni bénéfiques ni maléfiques, seulement en colère. Mais comment échanger avec eux ? Aurélie Wellenstein sait nous entraîner dans cette intrigue et nous ouvre un monde qu’elle a déjà développé dans son roman Mers Mortes et qu’elle prolonge avec cette bande dessinée.
Aurélie Wellenstein, Olivier Boiscommun / Drakoo
Le dessin apporte une vitalité impressionnante à ce récit. Angoisse crépusculaire d’un monde qui disparaît, et pourtant, les images sont vraiment vives, puissantes. Le graphisme semi-réaliste, le travail des volumes, les décors précis, comme cet opéra Garnier à l’abandon, ajoutent de la force à ce récit. Sans oublier le travail des couleurs, des nappes d’aquarelles qui se mêlent, se fondent, sur les personnages autant que sur les décors, rendant les lumières explosives, le soleil écrasant. Et surtout ces flots venant des ténèbres qui éclatent d’un bleu puissant. Olivier Boiscommun réalise là un travail magnifique, qui rehausse l’histoire déjà originale.
La Baleine Blanche des Mers Mortes est une BD réussie, autant au niveau de l’histoire que du graphisme. En la refermant, vous aurez bien envie d’en savoir plus sur ce monde, et le roman de Aurélie Wellenstein vous apportera probablement d’autres éléments.
56 pages – 15,90 €
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Galerie photos
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