Big Brother is hiring you
Le 2 juillet 2022
Produit par Spielberg, un blockbuster plutôt réussi dans le fond et la forme, avec un Shia Labeouf qui se taille la part du lion. Un honnête divertissement pour les fêtes de fin d’année.
- Réalisateur : D.J. Caruso
- Acteurs : Billy Bob Thornton, Eric Christian Olsen, Rosario Dawson, Michelle Monaghan, Michael Chiklis, Shia LaBeouf, William Sadler, Ethan Embry
- Genre : Science-fiction, Action, Thriller
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Paramount Pictures France
- Durée : 1h54mn
- Date télé : 22 mai 2024 20:55
- Chaîne : RTL9
- Titre original : Eagle Eye
- Date de sortie : 24 décembre 2008
- Plus d'informations : Le site du distributeur
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Résumé : Jerry découvre que son frère jumeau est mort de façon mystérieuse. En rentrant chez lui, il comprend qu’on le prend pour un terroriste. Parallèlement, Rachel, une mère célibataire est contactée par une étrange femme qui l’oblige à monter dans une voiture dans laquelle se trouve Jerry. Rachel et Jerry sont alors obligés d’intégrer une cellule spéciale qui est en train de mettre sur pied un assassinat politique...
Critique : Tiens, un blockbuster estival qui sort à l’orée de l’hiver, le jour du réveillon de Noël en plus. C’est assez rare pour être souligné, surtout quand le film en question s’avère être bien plus digeste que le repas susnommé célébrant la naissance du Christ (ou l’arrivée imminente du gros barbu en manteau rouge, c’est selon). Pourtant cet Œil du mal (ou Eagle Eye pour ceux qui, comme nous, en ont marre de ces titres français de série B), aurait très bien pu n’être qu’un vulgaire bloubiboulga d’action high tech programmé pour farcir d’adrénaline frelatée nos crânes de dindons de la consommation. Mais, paradoxalement, c’est son manque d’originalité qui sauve L’œil du mal de l’orgelet putride. Les références s’accumulent avec évidence sans que l’on crie au scandale (en vrac La mort aux trousses, Die Hard 3, Le fugitif et, pour une raison que nous ne vous dévoilerons pas, 2001 : l’odyssée de l’espace) et les scènes d’action, sans être renversantes, sont tout simplement efficaces, en ce sens que l’on comprend ce qui se passe sur l’écran contrairement à bon nombre d’œuvres de tâcherons qui privilégient la bouillie visuelle (au hasard Transformers).
Ce savoir-faire indéniable est une preuve supplémentaire de l’avenir radieux promis à D.J. Caruso au sein de l’usine à rêves, s’il continue à filmer ce genre de scénario de science-fiction, honnête bien que pas assez complexe pour pouvoir se réclamer de K. Dick et Welles, et surtout s’il poursuit sa collaboration avec Shia LaBeouf. Celui-là, c’est vraiment un phénomène. Le type même d’acteur qui ne ressemble à rien et peut donc jouer tout, avec une classe folle et un talent impressionnant. Il peut sauver un film à lui tout seul et il en sauvera sans doute une pelletée dans les années à venir. Toutefois, à côté de lui, mis à part Billy Bob Thornton, les autres acteurs ont bien du mal à exister. Michelle Monaghan est une bien fade partenaire de fuite, Rosario Dawson et Michael Chiklis sont malheureusement sous-employés.
Mais peu importe, le plaisir est là. Et la représentation de cette manipulation des nouvelles technologies domestiques qui se retournent contre la population est suffisamment effrayante pour maintenir notre intérêt tout au long de la projection, malgré un dénouement à la fois simpliste et longuet, ainsi qu’une leçon de morale démocrate tout à fait acceptable mais traitée de manière terriblement balourde. On chipote, on chipote...
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