News : Le musée Victor Hugo, à Villequier, est le témoin patrimonial des séjours effectués par les familles Hugo et Vacquerie, unies dans la joie du mariage et la tragédie d’un événement : la noyade de Léopoldine et Charles, à laquelle, évidemment, le célèbre poème « Demain, dès l’aube » fait écho, dans sa mélancolie feutrée. Conservant le souvenir de l’auteur des Misérables, ainsi que de ses proches, l’endroit organise de très belles expositions. L’une d’elles, qui s’intéresse particulièrement à l’auteur, se déroule jusqu’au 26 mai et porte un titre hybridé : « L’invisible au visible mêlé ». Les visiteurs pourront découvrir les productions artistiques de l’écrivain qui évoquent une quête, aux confins des possibilités qu’offrent les perceptions humaines et même au-delà, lorsque l’expérience individuelle entrecroise le surnaturel et le mystique. Chantre du messianisme poétique, Hugo parvient aussi à s’abstraire de l’universalité pour exprimer une vision originale, à travers une quantité de dessins méconnus, puisque le poète avait aussi un talent pictural. Le goût du fantastique, voire du macabre, chemine à travers un certain nombre de représentations graphiques, s’y déploie particulièrement après la mort de sa fille. Mais on peut aussi s’intéresser à des productions qui datent de l’enfance, soulignent un regard précocément singulier.