L’intruse - Alfred E. Green - critique

Critique : Alors qu’il passe sa soirée en ville avec sa fiancée Gail (Margaret Lindsay) et un ami, se rendant dans un établissement peu reluisant, Don croit apercevoir Joyce Heath (Bette Davis) seule à une table. Il prétexte d’avoir à se lever tôt le lendemain pour expédier ses amis et revenir sur ses pas.
Don est toujours sous le charme de son ancienne idole, bien que cette dernière, mal attifée et visiblement saoule, le rembarre sèchement. Joyce se trouvant presque évanouie après un dernier verre, il décide de l’emmener dans sa maison de campagne et de la confier à Mme Williams, sa gouvernante (Alison Spikworth), qui ne se gênera pas pour lui en faire le reproche.
Après de premiers échéances tendus, Don va proposer à Joyce de lui trouver un nouvel engagement théâtral.

Ce film mélodramatique, peu crédible et plutôt mal ficelé, vaut surtout pour la prestation de Bette Davis. Celle-ci compose une comédienne jeune et talentueuse, mais déjà déchue en raison de sa mauvaise réputation : elle porte malheur dans le métier, et ce, sans compter sa fâcheuse tendance à l’alcoolisme.
À part la prestation de l’actrice qui semble abonnée aux rôles négatifs, on peut retenir une belle scène en gros plans sous une pluie d’orage.

Pour ce rôle, Bette Davis recevra en 1936, le premier de ses deux Oscars pour la meilleure interprétation féminine. Elle obtiendra le second en 1939 pour L’insoumise (Jezebel) de William Wyler.