L’homme de Guerre - la critique du film + le test blu-ray

Notre avis : Sorti dans une poignée de salles françaises dans la chaleur de l’été 1995, L’homme de Guerre a surtout rencontré son public lors de son exploitation en VHS. Ce film de mercenaires, réalisé par Perry Lang et écrit par John Sayles, va piocher dans la formule qui a fait le succès des Dirty Dozen et autres Magnificent Seven. La bande de gros bras est envoyée sur une île paradisiaque pour en chasser les autochtones, histoire qu’une puissante société américaine en exploite les richesses. Arrivés sur place, ils découvrent des habitants déterminés, prêts à tous les sacrifices pour conserver leur terre natale. Dolph Lundgren, d’abord dans le camp des vilains colonialistes américains cupides, finira par rallier leur cause en regagnant au passage sa dignité à coup de lance-roquettes et de bouquets de phalanges bien placés. S’il faudra patienter avant d’atteindre une dernière demi-heure pétaradante à souhait où la mise en scène assure un spectacle digne des plus fréquentables série B d’action, ce qui précède ne cède pas à l’ennui pour autant.

En s’attaquant aux méthodes d’un système (ici, le capitalisme), le film parvient à rendre son sujet et ses personnages plus intéressants que prévu à l’instar du personnage principal incarné par Dolph Lundgren qui va se retourner contre ses employeurs (le volte-face de Dolphy apparaît tout de même un peu plus fin que dans Le Scorpion Rouge). D’autre part, les mercenaires, avec leurs traits de caractère, certes grossiers, que l’on suit de leur phase de recrutement jusqu’à l’arrivée sur l’île, s’intègrent plutôt bien au récit, au même titre que les autochtones qui vont se distinguer par leur courage. La beauté du cadre à disposition ajoute un panache supplémentaire à la mise en scène de Perry Lang qui mêle habilement la jungle et les plages de sable fin à cette histoire jusqu’à un climax de fin où l’on mitraille à tout va. Mis à part un bad guy à barbichette difficile à supporter avec ses répliques bas du front (on se croirait dans Commando, la couche de second degré en moins...), L’homme de Guerre réussit a se montrer plaisant en de nombreuses occasions. On peut même éventuellement concevoir qu’il s’agit du meilleur film avec Dolph Lundgren en tête d’affiche.

LE TEST BLU-RAY :

Les suppléments :

L’on pourra profiter d’une courte (4 minutes environ) mais très agréable présentation du film par Jérémie Damoiseau, un spécialiste de Dolph Lundgren, témoignant ici de son attachement pour le film, qu’il considère lui aussi comme un excellent élément de sa filmographie. N’oublions pas de signaler que le film Etat d’urgence signé par le cinéaste français Frédéric Forestier est inclus dans ce double programme avec un long entretien (30min) en sa compagnie, illustré par des images du plateau de tournage et des storyboards.

L’image :

Même si l’image pâtit de quelques griffes parasites et de noirs parfois légèrement bouchés sur certains plans, la restauration demeure globalement satisfaisante. Le film retrouve un coup de jeune bienvenu.

Le son :

VO et VF nous sont propsées en DTS-HD Master Audio 2.0 . Un mixage clair au niveau des dialogues dans les deux versions qui instaure une bonne dynamique lors des séquences d’action où les explosions se succèdent.