L’étau de Munich - Christian Schwochow - critique

Critique : Les deux amis, devenus hauts fonctionnaires vont se retrouver en 1938 à Munich, au moment de la conférence qui donnera lieu aux fameux accords.

Tiré du roman de Robert Harris Munich (2017), le long métrage, bien qu’inspiré d’une histoire vraie dont on connaît l’issue, n’en est pas moins un thriller efficace.
Le héros anglais est le secrétaire de Neville Chamberlain (Jeremy Irons), Premier ministre du Royaume cherchant à maintenir la paix à tout prix ou presque. Il va croiser, à Munich, où ont lieu les négociations, son ancien ami, qui lui, travaille dans l’entourage proche de Hitler.

Copyright Netflix

Toute la partie constitue un suspense efficace. Elle est consacrée aux démarches aussi dangereuses que secrètes des deux amis retrouvés pour faire prendre conscience à Chamberlain que le Führer ne fait que le manipuler, lui et les représentants des autres pays présents.
Même si les deux personnages principaux relèvent de la pure invention, les faits historiques sont quant à aux respectés dans leurs grandes lignes. Maintenant, on peut s’interroger sur le rôle prestigieux que le film donne à Chamberlain lors de ces accords, qui est loin de correspondre à la réalité de l’époque : s’il est présenté ici comme le discret et modeste sauveur de la paix en Europe, avec c’est vrai, un retour triomphal au pays, il fut plutôt involontairement l’un des responsables qui ont participé à précipiter la guerre en Europe.

Passé ce discutable rôle donné à Chamberlain, le long métrage reste un très intéressant suspense politique, rythmé et doté d’une solide distribution. Si les jeunes acteurs George MacKay et Jannis Niewöhner ne déméritent pas, Jeremy Irons campe un Chamberlain tout en finesse so british !