L’apprenti Père Noël - la critique

Critique : Premier long-métrage de Luc Vinciguerra, L’apprenti père Noël est l’adaptation de la série télévisée éponyme sur laquelle il avait d’ailleurs travaillé au détour de quelques épisodes. Hélas, le film reflète parfaitement une bande-annonce qui ne promettait rien d’autre qu’un ersatz de magie à destination des tout petits. Au gré d’une direction artistique colorée mais sans surprise (l’antre du père Noël n’étonne en aucun cas), L’apprenti père Noël a pour ambition de charmer les moins de six ans tout en leur parlant de choses qu’ils oublieront dans la seconde. Car si les quelques péripéties du jeune Nicolas leur permettront sans doute de passer un bon moment, difficile de croire que les apartés traitant de valeurs que peuvent être le dépassement de soi, par exemple, puissent les interpeller. Parallèlement, l’approche de thèmes fondamentaux et intéressants dans l’absolu, est effectuée avec une telle candeur qu’elle ennuiera le public non concerné.
Parcouru des clichés inhérents aux productions enfantines persuadées qu’on ne peut captiver adulte et jeunesse à des degrés différents (Miyazaki ou Pixar connaissent pourtant le succès pour cette exacte raison), L’apprenti père Noël peine à trouver un équilibre dans ses intentions, ce que Kérity, la maison des contes (également financé par Gaumont et possédant le même directeur artistique) avait si bien su faire, malgré ses défauts. Bref, une petite déception à l’aune d’une saison qui ne manquera pas de lui offrir une concurrence autrement plus à même de satisfaire la famille entière.