L’Agent . T.1 - La chronique BD

Ce premier tome de L’Agent nous initie à l’univers à la fois obscur et familier de la sorcellerie, que le scénariste Mathieu Gabella mêle à celui des agents secrets. Ce mélange fonctionne parfaitement, et les premières pages captent immédiatement l’intérêt du lecteur. Le détournement de certaines fonctions – comme le médecin légiste qui s’avère en réalité un haruspice – et le jeu sur les traditions populaires qui nous sont familières font le sel de ce volume. En nous entraînant tantôt dans une forêt obscure, tantôt dans les catacombes de Paris, le scénario joue habilement sur les lois du genre. Au-delà de nous plonger dans une ambiance plutôt originale, ce premier tome est riche en rebondissements. Le duo, assez classique, formé par Rhym et l’agent secret Sébastien s’avère en fin de compte efficace.

Gabella - Dagnino / Glénat

Fernando Dagnino colle parfaitement à l’ambiance entre polar et occultisme avec un dessin expressif, des teintes sombres et un effet sépia dans la colorisation de certaines planches. Les amateurs de comics ne seront pas dépaysés, tant le dessin de Dagnino est proche graphiquement et dans le découpage de ce que l’on trouve chez les principaux éditeurs situés de l’autre côté de l’Atlantique. Et pour cause : Fernando Dagnino a fait l’essentiel de sa carrière chez DC Comics.

Gabella - Dagnino / Glénat

Avec son scénario bien ficelé et son ambiance originale, ce premier volume de l’Agent s’avère une belle découverte. Nul doute que les amateurs de polar noir s’y plongeront avec avidité.