A la recherche de l’or perdu
Le 12 février 2009
Une comédie faussement étrange qui doit tout à Michael Douglas
- Réalisateur : Michael Cahill
- Acteurs : Michael Douglas, Evan Rachel Wood, Willis Burks II
- Genre : Comédie
- Nationalité : Américain
- Date de sortie : 12 septembre 2007
– Durée : 1h35mn
– Titre original : The king of California
Une comédie faussement étrange qui doit tout à Michael Douglas
L’argument : Après plusieurs années en asile psychiatrique, Charlie rentre chez lui et apprend que sa fille, Miranda, s’épuise au McDo pour un salaire de misère. Pour enfin changer de vie, il décide de se lancer à la recherche d’un inestimable trésor en pièces d’or espagnoles enfoui depuis des siècles. Charlie découvre que le coffre est caché à quelques mètres de profondeur, sous un supermarché du coin. Bien que réticente devant cette nouvelle idée saugrenue et les nombreux désagréments qu’elle engendre, Miranda finit par l’aider dans sa quête et se fait embaucher au supermarché. Pour avoir une chance de creuser dans le sous-sol, il faut déjouer les systèmes de sécurité et en obtenir la clef. Face aux péripéties et aux épreuves, Charlie et Miranda vont devoir trouver de l’aide. La chasse au trésor ne fait que commencer, et le plus fou n’est pas forcément celui que l’on croit...
Notre avis : Voilà un drôle de film mal fichu qui aimerait nous faire prendre des vessies pour des lanternes. King of California raconte la relation tordue entre un père excentrique qui sort d’un asile psychiatrique et une fille qui passe ses journées à servir des clients au McDo. Tous les deux, ancrés dans des univers très différents, partent à la recherche d’un trésor et vont tenter de ressouder des liens très défaits. Oui et ? Rien de plus. Beaucoup de bruit pour pas grand-chose puisque la fin est « ouverte » et qu’on la connaît déjà en entrant dans la salle de cinéma. Pourtant, le film instille dès ses premières images une atmosphère très étrange qui évoque Gilliam avant de reprendre des sentiers plus conventionnels (retour au galop des bons sentiments) et de fuir les audaces comme la peste (pas un zeste de transgression). Pour l’hymne aux marginaux (le père est abandonné de tous, la fille n’a pas d’amis), on repassera.
Dommage donc que Michael Cahill n’ait pas eu envie de creuser la surface des apparences comme son personnage principal. Le résultat qui s’intéresse à une thématique forte (l’extraordinaire contaminant l’ordinaire) ne va pas jusqu’au bout de sa bizarrerie, se contente de réductions sommaires et tombe dans la fable philosophique un peu nigaude. On sent l’envie de se démarquer à tout prix mais le film regroupe des choses vues ailleurs (transmission du merveilleux dans Big Fish ; quête désespérée d’une humanité dans un monde voué à sa perte dans Norway of Life) et en mieux. Ce plagiat qui s’ignore offre cependant à Michael Douglas son rôle le plus intéressant depuis trop longtemps. L’abattage de l’acteur réussit à rendre le personnage assez attachant mais pas à sortir cette production de la banalité.
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Mawashigeri 17 septembre 2007
King of California - la critique
C’est en toute bonne foi que l’on se déplace pour visionner King of California. Et puis rien. Cette fable gentillette est tellement mal agencée et prévisible que l’on se sent comme abandonné sur son fauteuil. Pourtant, le sujet et le propos sont infiniment nobles ; mais l’omniprésence d’une voix off imbibée de niaiserie, et le recours incessant au fondu enchaîné avortent toute émotion. Les efforts de Michael Douglas n’y changeront rien : Cahill a raté son coup.