Le 12 décembre 2020

- Réalisateur : Kim Ki-duk
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Le réalisateur sud-coréen, qui conjuguait fond et forme avec virtuosité, est mort le 11 décembre 2020 du coronavirus, à l’âge de 59 ans.
News : L’affiche de L’île (2000), son premier long métrage à être sorti en France, était une invitation au voyage : on y voyait une femme nue, mi-humaine mi-fantôme, dans une pose lascive, au regard magnétique sur un fond bleuté, les cheveux au vent. Le film était nettement plus âpre que cette iconographie évanescente.
L’affiche de Printemps, été, automne, hiver et... printemps avait beau être plus pragmatique, elle ne démentait pas sa promesse esthétique, émaillée de tableaux superbes, à la la fois fantastiques et hypnotiques.
Né en 1960, Kim Ki-duk a commencé sa carrière d’artiste en tant que peintre. Au début des années 90, il a vécu dans le sud de la France. Par la suite, il est retourné en Corée pour écrire des scénarios et commencer à réaliser des films à la manière d’un autodidacte, s’inspirant de ses œuvres picturales, loin des dogmes, leçons et autres règles.
Au fil des années, il a construit ses long métrages tels des poèmes visuels qui se révèlent d’une splendeur bouleversante, tout en introduisant une violence réelle, consubstantielle à l’être humain, représentée par des personnages souvent marginaux, mais qu’il savait transcender par un recours aux allégories. Le metteur en scène avait remporté l’Ours d’argent au Festival international du film de Berlin en 2004 pour Samaria, et le Lion d’or pour Pieta en 2012. Il est mort le 11 décembre des suites du coronavirus.