Le 10 décembre 2014
- Scénaristes : Shaun Simon>, Gerard Way>
- Dessinateur : Becky Cloonan
- Genre : Science-fiction, Western
- Editeur : Delcourt
- Famille : Comics
- Durée : Novembre 2014
Vengeurs masqués, androïdes en cavale, vampires sous acide, bienvenue dans le joyeux monde des Killjoys.
Résumé :
Le monde est en ruines, et l’histoire se situe dans et autour de la cité Battery City, QG du conglomérat industrialo-répressif BLI. Dedans, l’oppression et la soumission, notamment pour les androïdes trop dépendants de leurs recharges, et dehors, la survie dans un désert hostile, avec une guerre des gangs masqués, tous plus cruels et déjantés. Au milieu, une jeune fille, sauvée de la mort par le défunt groupe révolutionnaire des Killjoys, et qui va devoir affronter sa destinée.
- © Delcourt
- Killjoys : des bandes masquées en veux-tu en voilà...
Notre avis :
Akira, Mad Max, Blade Runner... On peut dire que les références et modèles sont légions pour le trio Gérard Way/Shaun Simon/Becky Cloonan. Parue en 2013 aux États-Unis, la série mi-comics, mi-manga, est liée au titre du dernier album de My Chemical Romance, The True Lives of the Fabulous Killjoys. Et les deux albums se ressemblent (il convient de préciser que Gérard Way est le dessinateur... et le chanteur du groupe) : un côté punk-rock assumé, un rythme tourbillonnant, des personnages contrastés... Amateurs d’histoire linéaires et organisées, passez votre chemin : Killjoys est un recueil des six chapitres qui partent dans tous les sens, où les héros sont multiples et les histoires entrelacées.
Prenons par l’exemple le destin de Korse l’épouvantail, un tueur chauve sans émotions, qui a réussi à cacher une relation homosexuelle à la grande machine qui gouverne le monde et sa vie. Lentement, par flashs, sa rébellion est contée par à-coups, d’une manière pointillée. Pour le mystère Killjoys, le lecteur peut tenter de transpercer les monologues d’une radio folle qui rappelle le jeu vidéo post-apocalyptique Fallout, ou essayer de faire confiance aux histoires des survivants. Rien n’est stable dans Killjoys, pas même l’héroïne, « la fille » du premier chapitre.
- © Delcourt
- Violence et soda gratuits
Publié en couleurs, le comic n’hésite pas à assumer un côté choc, à l’image des rebelles du désert qui soignent leur coloration ou leur rouge à lèvres, bien loin d’une ambiance glaciale ou monochrome qu’on imagine pour un monde régi par la dictature ou le désert. Par moment western futuriste, avec des rafales de pistolet en pagaille, par moment annonciateur de l’intelligence artificielle, Killjoys ne cesse de surprendre et d’étonner tout au long de sa lecture.
Les bonus de l’album viennent rappeler le côté déjanté mais attachant de la BD. Comme le présente bien Shaun Simon, « Girl, dans Killjoys, avait besoin d’accomplir son périple pour découvrir qui elle était et ce qu’elle défendait. Elle ne savait pas où elle allait finir, mais elle a fini exactement où elle devait. Son périple ressemble au nôtre pour réaliser cette série. Nous avons commencé à un endroit et fini complètement ailleurs. Mais nous avons fini exactement où il fallait. » Inutile de préciser la bande son à écouter pour lire l’album, mais en ultime bonus, passez-vous le clip de « Na na na ». Tout y est.
160 pages - 17,95 euros
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Galerie photos
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