Le 20 juin 2018
- Acteur : Kad Merad
Avec une cinquantaine de films en moins de 20 ans, Kad Merad a fait des apparitions dans toute la comédie française de ces 20 dernières années. Voici son top flop, sa carrière cinématographique en quelques chiffres marquants.
Il est boulimique d’images. En une vingtaine d’années, Kad Merad a battu de nombreux records de fréquentation et d’audience, et a surtout participé à plus de 50 projets cinématographiques, souvent comme acteur principal, mais aussi via des apparitions chez des potes ou en voix off pour de l’animation. On n’oubliera pas également la série politique Baron Noir, qui lui a valu quelques-unes de ses meilleures critiques, le forçant, un peu à délaisser le cinéma pour se faire remarquer par François Hollande.
Il est à l’affiche cette semaine du film de Philippe Mechelen et Julien Hervé, les créateurs des Tuche, qui ont réalisé à deux le long Le Doudou. La comédie a obtenu le Prix du Jury au Festival International du Film de Comédie de l’Alpe d’Huez. Kad Merad y est accompagné par le trashouille Malik Bentalha de Pattaya, pour un humour plus propret comme l’aime la star de Safari, RTT, L’Italien ou encore Bis.
Cinquante films, c’est beaucoup, retour sur quelques chiffres remarquables (ou pas).
Les tops de sa carrière :
- Bienvenue chez les Ch’tis
20.413.000 d’entrées dans la France, le film est un phénomène, le 2e plus gros succès de tous les temps en 2008. Merad devient un énorme a acteur populaire. Le public l’adore !
– Je vais bien, ne t’en fais pas
901.000 entrées. Certes le film n’a même pas atteint le million, mais le succès inattendu de cette œuvre ouvre à Merad une perspective dramatique que l’on ne lui connaissait pas. On est en 2006, Merad qui a déjà bénéficié d’un rôle formidable - mais secondaire -, dans Les Choristes (8.451.000 entrées), peut enterrer définitivement l’étiquette Kad et Olivier, celle de son duo mythique avec Olivier Baroux, dans les années 90. Il avait déjà retrouvé son compère sur le grand écran avec le pastiche de Twin Peaks, Mais qui a tué Pamela Rose ? d’Éric Lartigau (2005). Un autre grand succès pour l’acteur.
Avec Je vais bien, ne t’en fais pas, il remporte le César du meilleur acteur dans un second rôle.
Pour les autres vrais tops de sa carrière, on citera volontiers Le Petit Nicolas et ses 5.598.000 spectateurs venus en famille pour un spectacle de qualité où Merad jouait le père du gamin crée par René Goscinny et Jean-Jacques Sempé (2009). Le sequel fera moitié moins bien et sera qualifié d’échec relatif. On n’oubliera pas Supercondriaque (2014), blockbuster du rire à 5.269.000 entrées, mais à vrai dire, là, c’est plus pour Dany Boon réalisateur.
Beaucoup de films millionnaires.
Faubourg 36, Safari, RTT, L’immortel (un polar très noir de Richard Berry, où il obtient l’un de ses meilleurs rôles !), L’Italien, La Fille du Puisatier, La nouvelle guerre des boutons, Bis.... L’essentiel de ses succès s’est peu concentré entre le million et les deux millions d’entrées, avec la connivence bienveillante des provinciaux, les Parisiens l’écartant régulièrement de leurs sorties ciné.
Plus ça va, moins ça va
Rien ne va plus pour Merad ? Il a déjà goûté à l’échec impitoyable avec le pastiche franchouillard de Protéger et Servir, alors qu’il était au sommet de sa popularité, en 2010. Le film ovniesque dans sa nullité en fait un nanar de choix. Plutôt drôle en fait.
Mais depuis 2012 les fours s’accumulent en salle : Mais qui a retué Pamela Rose qu’il co-réalise avec Baroux (279.000), Des gens qui s’embrassent (159 848), On a marché sur Bangkok (395.000), La Mélodie (102.640) et en 2017 Comme des rois (78.000). Ouch !
L’ambition ne paie plus
Qu’il soit (à nouveau) dans le drame familial dépressif (Disparue en hiver, 44.310), ou chez un réalisateur prestigieux (Xavier Giannoli pour la satire Superstar, aux 200.483 fans), le courant ne passe plus très bien. De quoi raviver les douloureux souvenirs du cuisant bide de Mes Stars et moi, comédie glamour, avec Deneuve et Emmanuelle Béart, qui l’avait conduit à 284.000 entrées en 2008.
Et le réalisateur ?
Merad a été le réalisateur malheureux de Monsieur Papa, comédie intimiste à 459.000 (2011), de Marseille 682 594 (2017), et entre-temps de la suite de Pamela Rose, qui avait été re-tuée, au box-office.
Le Doudou
Après un passage à succès chez Michelle Laroque réalisatrice (Brillantissime) et le flop de Comme des Rois trois mois plus tard, 2018 marque une année importante pour la star du Baron Noir. Le Doudou est la première vraie comédie dite populaire, hors caméo, depuis Bis, où il peut espérer un succès de millionnaire. A la recherche du jouet de son fiston dans un grand aéroport parisien, l’acteur qui n’a plus rien à prouver, continue à faire ce qu’il lui plaît, mais la question demeure. Est-ce que cela plaira au public ? La réponse très vite.
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