Le 25 novembre 2020
- Scénariste : Chuck Dixon>
- Dessinateurs : Graham Nolan, Joe Staton
- Coloristes : Heroic Age, Digital Chameleon
- Genre : Action
- Editeur : Urban Comics
- Famille : Comics
- Date de sortie : 28 août 2020
Ce comics contient deux récits : Fini de rire suivi de L’avocat du diable. Les deux mettent en scène le Joker, le cauchemar de Batman. La première histoire est écrite par J.M. De Matteis et dessinée par Joe Staton. La seconde a pour scénariste Chuck Dixon et pour dessinateur Graham Nolan. Les deux datent des années quatre-vingt dix.
Résumé : Joker, Fini de Rire nous ramène dans les rues de la sombre Gotham. L’hiver a recouvert de neige la ville. Une parade de cirque arpente la rue avec parmi eux un clown jongleur. Tout d’un coup, ce clown pataud, qui tombe sans cesse, se redresse à nouveau et se révèle être... le Joker ! Là, le drame, une explosion qui tue plusieurs personnes. Batman est sur la brèche pour retrouver son pire ennemi qu’il croyait mort.
Les deux comics posent des ambiances bien différentes. Fini de rire joue beaucoup sur les voix intérieures des protagonistes. Batman, le Joker et un troisième personnage inattendu. Le récit s’axe vraiment sur le Joker, car Batman semble s’effacer pour laisser le fou meurtrier prendre le devant de la scène et réaliser son rêve... Un récit étrange dévoilant une autre facette du Joker. Une ambiance comme seul J.M. De Matteis sait les poser, au travers de ces monologues, de ces personnages qui se perdent, se cherchent eux-mêmes en traversant une mort qui les régénère, de ces âmes perdues dont on suit le cheminement intérieur. A côté de cela, L’Avocat du Diable fait un peu pâle figure. Son histoire est intéressante, mais elle n’a pas la puissance de la précédente. Le Joker est condamné pour un crime qu’il n’a peut-être pas commis. Et bien sûr, son dernier défenseur va être Batman, qui combat l’injustice, quelque soit le prix à payer. Mais la sauce monte difficilement.
Certaines scènes sont bien amenées, le Joker est toujours aussi génial, mais on sait déjà comment se finira l’histoire et effectivement, la fin reste sans surprise, à part la découverte du véritable coupable, mais ce retournement ne nous bouleverse pas plus que cela. Le « comment cela se fait-il ? » n’est pas assez prenant pour nous tenir en haleine. C’est d’ailleurs un des soucis des licence de super-héros. On n’a peu de surprises. Par exemple, même pour la première histoire, on pourrait en prédire la fin dès la page deux. Mais le « comment » est plus entraînant. Et puis, le plaisir d’être dans la tête de ces deux monstres du monde DC nourrit le ressort dramatique.
Le Joker de Joe Staton / Urban Comics
Graphiquement, les deux récits sont tout aussi différents. Le dessin de Graham Nolan est plus stylisé, plus raide dans son trait, plus dynamique alors que Joe Staton est plus fou, plus réaliste presque. Graham Nolan nous rappelle la série animée des années quatre-vingt dix par son personnage du joker tout en tracé brut, tout en ligne de force mais aussi par ses couleurs tranchées, ses clair-obscur. Joe Staton semble à une jonction entre deux époques, son trait porte encore la marque des comics qu’on pouvait lire dans les années quatre-vingt. Avec une histoire bien plus moderne. Ses couleurs plus classiques vont dans ce sens également.
Ces deux récits forment un diptyque un peu bancal dans ce livre qui appartient à l’anthologie Joker que Urban Comics consacre au personnage fêlé pour fêter son anniversaire.
Le Joker de Graham Nolan / Urban Comics
Joker, Fini de Rire est un recueil comprenant deux récits mettant au premier plan le Joker. Deux histoires qui ne parviennent pas à s’équilibrer, la force du scénario de la première légèrement freinée par le classicisme du dessin, et le trait fou de la seconde bloqué par un scénario comportant peu de surprises.
208 pages – 19 €
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