Vertiges de l’ennui
Le 20 janvier 2004
Une histoire d’amour démonstrative et figée.
- Réalisateur : Bruno Bontzolakis
- Acteurs : Sarah Grappin, Clovis Cornillac
- Genre : Drame
- Nationalité : Français
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– Durée : 1h35mn
Une histoire d’amour démonstrative et figée.
L’argument : Delphine a vingt-cinq ans. Elle est passionnée de natation et prépare avec engouement et assiduité son diplôme de maître nageur. Elle aime Laurent, et vit avec lui chez le père de ce dernier, dans la Drôme provençale. Au cours d’une compétition, elle rencontre David dont elle tombe amoureuse. David obtient une mutation à Montélimar, où vit Delphine, pour se rapprocher d’elle. Mais Delphine est enceinte de Laurent...
Notre avis : A la base, Je t’aime, je t’adore propose une relecture stimulante du triangle amoureux, canevas certes classique et mainte fois vu et revu, mais qui cette fois-ci s’annonce comme une autopsie brillante du chavirement de la passion et du tohu-bohu intérieur de trois personnages unis dans une même histoire d’amour dévastatrice... Erreur : à l’arrivée, on a droit à une fiction démonstrative et figée qui ne cherche aucunement à tirer profit de l’ambiguïté de son sujet. Mis en scène avec l’ardeur d’un Rohmer sous Tranxène, le film ne parvient que très rarement à sonder le désir qui rôde, à instiller un peu de trouble dans cette ambiance gentiment policée et à mettre en valeur l’intrigue de cette histoire exagérément prévisible...
En guise de substance, Bontzolakis pense également bon de greffer une thématique sur la trentaine et les contingences qui en découlent. Vivre ou ne pas vivre chez ses parents ? S’engager avec quelqu’un ou ne pas ? Est-ce qu’à trente ans, ce n’est pas un peu vieux pour se marier ? Est-ce qu’on a droit à une seconde chance en amour ? Sur cette compilation de questions éculées et de méditations laborieuses sur tout et principalement rien, le réalisateur ne fait qu’enfiler les lieux communs et accumule les écueils détestables : ébauche de personnages secondaires qui confinent le plus fréquemment aux sinistres archétypes ; aucune tension ; scénario pénible qui reste à la surface et néglige la profondeur ; mise en scène indigente... Quant aux acteurs (Clovis Cornillac, en tête), ils ne font que traîner leur ennui et provoquent le nôtre. Naufrage.
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