Je suis Wolverine - La chronique BD

Je suis Wolverine est donc le récit d’un personnage hors norme, un inclassable au sein de l’univers Marvel. Déifié par le récent Logan au cinéma et par de nombreux auteurs au sein de la maison des Idées (Claremont, Lee, Millar, Sienkiewicz...), il fallait repartir à zéro, aux origines de cette arme de destruction massive qu’est Wolverine. Et il y a de quoi faire puisque sa première apparition fut une maladroite tentative d’intervention entre Hulk et son ennemi du mois, le Wendigo en terres canadiennes, véritable patrie de Logan.

Dans ce "best of" édité par Panini Comics en France, tous les aspects de la personnalité de Logan sont donc mis en avant au fil des chapitres. La construction du personnage, en plusieurs étapes clairement identifiables ici, se fait de manière diffuse au gré des plumes des auteurs et dessinateurs qui ajoutent chacun leur petite touche. De sorte qu’aujourd’hui, Logan est un personnage d’une complexité quasi inégalée dans l’univers Marvel et à l’histoire riche (pas étonnant puisqu’il a plus de 150 ans dans la fiction et vécu les deux guerres, l’amnésie,etc.). A la fois animal, samouraï, guerrier, mutant, avenger, solitaire, alcoolique : Wolverine a tout connu et porte en lui sa fêlure natale comme une cicatrice qui ne se refermera jamais à l’inverse des balles qu’il encaisse en permanence.

Constamment violent, notamment les épisodes avec signés Adam Kubert, où les proportions des personnages deviennent monstrueuses, Je suis Wolverine fait souvent voguer Logan entre cauchemars et réalité. Un bon résumé de son parcours, sombre et sans issue apparente. Du trait naïf des débuts, celui d’Herb Trimpe, jusqu’à l’onirisme final, Wolverine reste fidèle à son caractère forcené qui l’a récemment conduit dans la tombe... Jusqu’à ce que son facteur auto-guérisseur ne le ressuscite encore ?

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