Le 10 octobre 2016
- Scénariste : Isabelle Bauthian>
- Dessinateur : Maud HOPSIE
- Collection : Humour de rire
- Genre : Humour, Chronique sociale
- Editeur : Delcourt
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 29 juin 2016
Chronique réussie et amusante de cette période éprouvante et souvent ignorée : la grossesse
Sur le ton de l’humour, le duo Isabelle Bauthian et Maud Hopsie va enfin révéler ce que peut être une grossesse pour une femme : des douleurs, des gênes, encore des douleurs, du stress, un corps déformé, bref un cocktail rude à encaisser, et qui dure neuf mois (sans compter les souffrances qui suivent la naissance, mais qui ne sont pas abordées dans cet album ). En suivant le quotidien d’un couple, et surtout de la maman, on y entrevoit de manière réaliste ce à quoi il faut s’attendre en choisissant d’engendrer une descendance : famille intrusive, problèmes professionnels, mais aussi et surtout les difficultés de la maman pour appréhender un tel changement au sein de son propre corps. Souvent écartée, parfois magnifiée, la grossesse est avant tout une période d’épreuves, quoiqu’en disent celles qui semblent vouer un culte au fait de porter son enfant. Moderne et engagé, ce récit complet propose un point de vue aussi sympathique qu’instructif sur la vie des futurs parents. Généralement, une page sert à transcrire une journée, une anecdote, un thème cher aux parents. Si les héros Apoline et Guilhem sont bien évidemment de fiction, le lecteur sent le vécu dans chaque page, d’autant que la scénariste Maud Hopsie dispose d’un blog où elle évoque déjà son rôle de parent.
© Delcourt
Le style graphique est parfait pour le sujet. Habituée à proposer une palette très ouverte, la dessinatrice Isabelle Bauthian s’en donne à cœur joie pour cet album qui évidemment s’adresse à un public féminin (mais pas que !) : de la couleur en pagaille, des lieux différents, un tas de personnages, c’est en fin de compte une impression de gaieté et de sympathie qui domine l’ensemble de l’œuvre. Non, Je ne me suis jamais sentie aussi belle ne rebute pas, n’effraie pas (ou juste un peu), mais a le mérite de dire les choses, de les montrer même, avec un ton crû moderne et rafraîchissant, avec du punch et de l’humour, avec une ironie mordante et un dessin chaleureux.
© Delcourt
L’album Je ne me suis jamais sentie aussi belle renouvelle donc le culte de la déesse mère. Les anciennes idoles des matriarches parfaites sont donc battues en brèche, et c’est une nouvelle déesse qui arrive : plus humaine, plus réaliste, plus proche des lectrices, en somme plus actuelle. Et c’est bien là toute la force de cet album, dans l’air du temps : il était temps qu’il sorte.
128 pages - 16,95€
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Galerie photos
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