James Gandolfini : mort d’un acteur de caractère

James Gandolfini était de la dernière génération des grands « méchants » hollywoodiens, interprétant des mafieux, bandits ou militaires inquiétants dans une cinquantaine de films depuis la fin des années 80. Sa mort prématurée, d’une crise cardiaque, alors qu’il n’avait que 51 ans, occasionne une grande perte pour le cinéma américain. James Gandolfini a incarné beaucoup de seconds couteaux dans des polars et films d’action. On l’a vu ainsi en tueur sadique dans True romance (Tony Scott, 1993) ou, plus récemment, dans Cogan - la mort en douce, auprès de Brad Pitt. Entre-temps, son nom était devenu de plus en plus grand sur les affiches. C’est qu’un rôle avait collé à la peau de James Gandolfini : celui de Tony Soprano, dans la série culte des années 2000. Il excelle dans cette figure de mafieux qui va rendre définitivement célèbre auprès du grand public ce comédien de famille italo-américaine. Comme Peter Falk pour Columbo, on l’associe alors trop à ce rôle unique au point d’oublier les autres performances de sa carrière. James Gandolfini a en effet eu aussi l’honneur d’être dirigé par les frères Coen dans The barber - l’homme qui n’était pas là, où il faisait jeu égal avec Billy Bob Thornton. Il a également brillé sur les planches, donnant la réplique à Jessica Lange et Alec Baldwin dans Un tramway nommé désir (1992), ou jouant dans l’adaptation américaine des Dieux du carnage de Yasmina Reza (2009), dont Polanski tirera un film.