Meurtrière ou victime ?
Le 23 février 2022
- Date de sortie : 2 février 2022
- Plus d'informations : Site de l’éditeur
Un thriller époustouflant qui nous prend aux tripes ! Tous les éléments sont réunis pour savourer un bon polar : une jeune femme qui s’accuse d’avoir tué un homme, l’absence du corps de la prétendue victime et des cadavres qui sortent des placards. Un vrai casse-tête attend les policiers !
Résumé : Nous sommes en 2019. Laura Turrel alors âgée d’une vingtaine d’années, serveuse depuis trois ans au restaurant La Pipelote, se rend un beau matin au commissariat de police de Versailles pour déclarer avoir tué Bruno Delaunay, un client du restaurant chez qui elle fait du ménage tous les lundis. Selon ses dires, cet homme aurait tenté de la violer l’obligeant à se défendre avec un fer à repasser. Prise de peur au vu de son passé peu glorieux, elle aurait ensuite brûlé le corps et jeté les cendres dans l’étang Vieux de Saclay. Mais le problème dans son récit, est que la police ne retrouve aucune trace de sang sur la scène de crime ni aucun reste du cadavre. Il revient dès lors au commandant Damien Deguire et à son second, Jonathan Pigeon, de prendre la direction de cette enquête qui va s’avérer ne pas être banale.
Critique : Une vraie tornade ! Ce roman est littéralement à couper le souffle. On ne sait plus où donner de la tête, tant l’auteur nous fait vivre des rebondissements incessants. Alors qu’on croit tenir le fil, un autre élément vient immédiatement perturber l’affaire, la rendant encore plus addictive. Les protagonistes sont nombreux et fouillés. Les passés s’entremêlent et les usurpations d’identité contribuent à semer le trouble. L’autrice s’est indiscutablement appliquée à travailler sur le profil et la psychologie de chacun des personnages, installant une véritable empathie au fur et à mesure de la lecture. Les quarante-six chapitres sont courts, fluides et pleins d’un suspens assez difficilement soutenable. Happé par le rythme qui lui est imposé, le lecteur essoufflé n’a pas d’autres choix que celui de dévorer d’une seule traite ce thriller incroyable.
Pétronille Rostagnat parvient à nous embarquer à la fois avec la petite Laura dont on découvre la vie, mais aussi avec Damien et la complexité de ses investigations. La personnalité de Laura questionne. Son passé de délinquante, son sang-froid face au crime… mais est-ce vraiment son premier meurtre ? Sa personnalité machiavélique est redoutable. Pour autant, J’aurais aimé te tuer nous questionne sur les violences faites aux femmes, sur les viols dont elles sont parfois les victimes, mais aussi sur leur droit à la vengeance. « Meurtrière ou victime »... le sous-titre résume à lui seul le dilemme posé par l’intrigue. Laura, victime présumée de viol, doit-elle nécessairement passer de l’autre côté et devenir à son tour une criminelle pour espérer aller mieux ? Les mots de l’héroïne sont très puissants : « je l’ai brûlé ce PORC ». Des propos violents qui interpellent : la vengeance est-elle une solution, une justification, un pansement ? Chacun pourra se faire une opinion, la réponse n’étant plus si simple qu’elle n’y paraît.
Ce sixième roman particulièrement captivant est une véritable réussite, un tour de force qui tient en haleine jusqu’au bouquet final. Il est possible de lire sur le site officiel de l’autrice les mots suivants : « avec Pétronille Rostagnat, les apparences sont trompeuses, aucune vérité n’est définitive ». Une affirmation à laquelle on souscrit sans sourciller et qui alimente l’impatience de pouvoir lire son prochain texte... heureusement en préparation !
253 Pages
19.90€
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