Non aux extra-terrestres
Le 8 août 2007
Phil Mulloy donne un sens à sa saga animée Intolérance et rit jaune des comportements humains.


- Réalisateur : Phil Mulloy
- Genre : Animation
- Nationalité : Britannique, Allemand
- Date de sortie : 8 août 2007

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– Durée : 55mn
– Titee original : Intolerance
Phil Mulloy donne un sens à sa saga animée Intolérance et rit jaune des comportements humains.
L’argument : Une bobine de film est retrouvée, montrant la vie d’extra-terrestres : les Zogs. Ceux-ci sont en de nombreux points semblables aux humains, si ce n’est que la tête et les organes sexuels sont "au mauvais endroit". L’assistance qui découvre le film est outrée par l’existence d’êtres aussi scandaleux et demande l’extermination des habitants de la planète Zog. Seul Dwight Hokum sait que les Zogs ont déjà envahi la Terre. Lui seul peut sauver la planète... Deux mille ans plus tard, la flotte de vaisseaux spatiaux qui a quitté la Terre parcourt toujours l’univers à la recherche de la planète Zog. L’équipage est partagé entre ceux qui croient à l’existence des Zogs et ceux qui la rejettent. Dans cette lutte acharnée entre les deux camps, Adam et Eva Hokum sont résolus à trouver le bonheur ensemble. La planète Zog sera-t-elle un paradis pour eux ?
Notre avis : Œil du cyclone du cinéma d’animation, Phil Mulloy est un provocateur illuminé sous ses airs de monsieur tout le monde accordé avec l’existence qui aime les dérives abracadabrantesques, les individus bizarres et les situations extravagantes. Les cinéphiles le connaissent déjà pour son abrasif Mondo Mulloy qui regroupait pas moins de onze courts métrages d’animation. Le moins que l’on puisse dire, c’est que sa nouvelle compilation animée qui prolonge les enjeux du court Intolérance en plusieurs parties, a de l’allure avec ses extra-terrestres pourvus de parties faciales et d’une tête génitale et ses humains couards qui ont peur du contact étranger. Dans son récit déglingué et souvent jouissif, il passe au hachoir provocants les tabous sexuels, la xénophobie rampante, la bienséance morale et le puritanisme suintant. Lourd programme scénaristique, certes.
A l’arrivée, une surprise amusante quoique inégale, qui n’a rien de transcendant pour peu qu’on connaisse déjà le style et le ton de l’auteur. Il n’en reste pas moins que cette pause récréative, placée sous l’égide de Griffith, réjouit l’œil et l’esprit et s’impose pour celui qui a envie de prendre l’air. Histoire de fuir la médiocrité des grosses machines estivales (Transformers en premier lieu) qui nivellent par le bas. Continuons le combat.