Inside men
Le 25 janvier 2017
Polar espagnol tendu doté d’une intrigue politique complexifiée inutilement en arrière plan, Insiders demeure toutefois un petit thriller efficace qui a largement sa place dans le haut du panier des sorties direct to video.
- Réalisateur : Daniel Calparsoro
- Acteurs : Luis Tosar, Rodrigo De La Serna, Raúl Arévalo, José Coronado , Patricia Vico
- Genre : Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Thriller
- Nationalité : Espagnol
- Distributeur : Condor Entertainment
- Editeur vidéo : Condor Entertainement Vidéo
- Durée : 1h36mn
- Titre original : Cien años de perdón
- Festival : Festival du film Policier de Beaune
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– Date de sortie en DVD & Blu-ray : 31 janvier 2017
Résumé : Pete, braqueur réglo et très pro, se lance avec cinq de ses hommes sur un gros coup : le casse d’une grande banque internationale. Ils doivent maîtriser une dizaine d’otages et vider un maximum de coffres-forts avant de s’échapper par un tunnel souterrain. Mais l’opération se complique lorsqu’ils réalisent que leur unique voie de sortie est inondée. Pris au piège de cette forteresse, les braqueurs finissent par découvrir que l’un des coffres renferme bien plus que de l’argent. Et si leur mystérieux commanditaire ne leur avait pas tout dit ?
Copyright Koch Films GmbH
Notre avis : Egalement connu sous le titre Cien años de perdón en version originale ou de To steal from a thief (c’est d’ailleurs sous cette appellation anglaise que le film de Daniel Calparsoro fut présenté à Beaune lors du dernier festival du film policier), ce thriller espagnol agencé autour du braquage d’une banque en plein coeur de Valence, jour de déluge, peut compter sur une tension qui vient constamment dominer les débats, même si dans le fond et la forme, la réinvention du film de casse n’aura pas lieu. Fort heureusement, on peut compter sur un bon casting qui rassemble notamment Rodrigo De la Serna, impeccable en gangster de service aux nerfs d’acier, accompagné avec panache par Luis "Malveillance" Tosar mais aussi Raul "La isla minima" Arévalo côté politicard véreux. L’histoire qui se déroule dans un climat de crise économique ne cherche pas vraiment à discerner qui sont les bons ou les méchants. Elle se contente d’instaurer une frontière très floue entre les braqueurs et les hauts placés à la tête de l’opération visant à soustraire nos bandits de l’établissement financier.
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L’intrigue politique qui se joue en arrière plan du film n’est guère enthousiasmante de par un côté alambiqué inutilement complexe où il est parfois difficile de ne pas perdre le fil. Le cinéaste Daniel Calparsoro va maîtriser beaucoup mieux tout ce qui va tourner autour des frictions entre braqueurs, incorporant une bonne dose de nervosité au récit tout en réussissant à faire l’impasse sur les grosses scènes d’action (très peu de coups de feu sont à relever). On apprécie également le travail du directeur de la photographie Josu Inchaústegui sur les teintes, l’ambiance et les séquences diluviennes qui transmettent au matériau un vrai cachet cinématographique. Ce dernier trouve en effet la bonne formule, juste équilibre pour apparaître assez classieux sans jamais devenir trop tape-à-l’oeil. Au final, on peut reprocher à Insiders son manque de répondant à travers des tenants et aboutissants pas toujours très bien cernés qui visent à faire exploser au grand jour un scandale de corruption (le message anti-système apparaît d’ailleurs quelque peu limité). On retrouve quelques ficelles et maladresses, mais on conviendra que la formule thriller se montre plutôt réussie.
LE TEST BLU-RAY :
Les suppléments :
La galette inclue un making-of de 15 minutes avec intervention de l’équipe du film et des acteurs dont l’intérêt est avant tout promotionnel. C’est vraiment léger.
L’image :
Ultra précise dans ces contours, elle permet de profiter dans des conditions idéales du superbe travail réalisé par le directeur de la photographie Josu Inchaústegui.
Le son :
N’ayez surtout aucune réticence à visionner le film en langue originale espagnole. La piste 5.1 DTS HD Master Audio espagnole fait largement honneur au casting puisqu’elle permet de profiter de l’imposant jeu d’acteur de Rodrigo De la Serna ou de Luis Tosar. C’est bien dommage, mais La VF, elle, sonne indubitablement faux. En terme d’effets et de puissance, tout s’accorde à faire correctement le boulot.
Galerie Photos
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