Le silence de la ville blanche - Daniel Calparsoro - critique

Critique : Le récit démarre sur les chapeaux de roues, oubliant un peu au passage la capacité de compréhension du spectateur. Les nombreux personnages sont bien en place, certains visiblement se connaissent entre eux. Le policier, mutique et peu affable, est surnommé "Kraken", on se saura jamais pourquoi  !
Le film est tiré du premier tome d’une trilogie rédigée par la romancière espagnole Eva Garcia Saenz de Urturi. Alors peut-être certains éléments manquants apparaissent-ils dans les deux autres volets. Seulement, on ne sait pas s’ils seront tournés : rien ne l’indique au générique de fin.
Tel quel, on reste un peu dérouté devant ce long métrage pourtant doté d’une mise en scène soignée et d’une belle lumière. Quelques séquences bien ficelées et haletantes côtoient des rebondissements tout de même un peu gros et usés jusqu’à la corde.
Plus l’histoire avance, plus les agissements du tueur deviennent improbables et frisent le grand-guignol version macabre.
Parmi les moments réussis, on peut noter une poursuite extrêmement sportive, la nuit, sur les toits de la fameuse cathédrale. Les belles prises de vue aériennes donnent une impression tout à fait originale à un type de séquence a priori banal dans un thriller.
Dans le silence de cette belle ville, on restera un peu sur notre faim... et on ne regardera plus les abeilles avec le même œil.