Tel épris qui croyait prendre
Le 14 juin 2006
Un polar qui traite du pardon, du poids des secrets et de la rédemption, grâce à une intrigue subtilement agencée.


- Auteur : Harlan Coben
- Editeur : Belfond
- Genre : Polar, Roman & fiction

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Harlan Coben met en scène un jeune type désireux de se réinsérer après avoir purgé une peine de prison. Un polar qui traite du pardon, du poids des secrets et de la rédemption, grâce à une intrigue subtilement agencée.
Dans la nouvelle génération d’auteurs de polars, Harlan Coben fait désormais partie des incontournables et des très gros vendeurs. Parfaitement rôdé à l’exercice, il nous embarque dans un récit prenant aux tripes dès les premières pages. Et la grande force de Coben, c’est de parvenir à combiner adroitement un suspense haletant à une destinée si injuste que l’on compatit forcément aux galères incessantes de ses personnages.
Il s’agit cette fois de l’histoire de Matt, emprisonné à l’âge de vingt ans pour le meurtre d’un jeune type lors d’une bagarre de rue. Redevenu libre, Matt réorganise sa vie et tombe amoureux d’Olivia. Mais le rêve se brise le jour où Matt reçoit sur son téléphone une vidéo où il découvre sa femme dans une chambre d’hôtel avec un inconnu. Dès lors, Coben va tisser sa toile, promenant son lecteur dans le passé agité de chacun de ses personnages.
Il est question de rédemption, de pardon et de vengeance, mais aussi de faiblesses et de failles. Avec une cadence soutenue et un style extrêmement vif, Coben signe un ouvrage qui s’articule autour du poids des secrets. On pardonnera facilement quelques longueurs qui n’ôtent rien à l’efficacité de ce polar, idéal pour les longues et chaudes soirées d’été qui s’annoncent.
Harlan Coben, Innocent (traduit de l’anglais par Roxane Azimi), éd. Belfond, 2006, 389 pages, 21 €