Le 24 novembre 2022
- Scénariste : Tiburce Oger>
- Dessinateurs : Blanc-Dumont, Michel, Hugues Labiano, Mathieu Lauffray, Dominique Bertail, Armand, Paul Gastine, Emmanuel Bazin, Corentin Rouge, Jef, Félix Meynet
- Coloristes : Jack Manini, Emilie Beaud, Jocelyne Charrance
- Genre : Western
- Editeur : Grand Angle
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 16 novembre 2022
- Durée : 2
Tiburce Oger a écrit les scénarios sous le regard de Hervé Richez. Quinze auteurs ont réalisé chacun une histoire : Emmanuel Bazin, Benjamin Blasco-Martinez, Dimitri Armand, Dominique Bertail, Derib, Laurent Astier, Michel Blanc-Dumont, Paul Gastine, Laurent Hirn, Mathieu Lauffray, Christian Rosi, Jef, Félix Meynet, Corentin Rouge, Hughes Labiano, Chris Regnault et Ronan Toulhoat. Quinze styles différents pour couvrir l’histoire indienne.
Résumé : {Indians, L’ombre noire de l’homme blanc} parcourt plus de quatre siècles d’histoire des Amérindiens. Depuis la conquête espagnole jusqu’au développement de la nation américaine, quinze histoires courtes nous font découvrir les populations indiennes, leur culture et le génocide dont elles ont été victimes par les différent colons.
Critique : Le récit démarre en 1922, avec Paul Gastine aux commandes. Un vieil indien prétendument bicentenaire perçoit l’arrivée du grand aigle qu’il attendait. Cet oiseau mystique, symbole important pour les Indiens, constitue le fil conducteur du récit. Survolant les territoires d’Amérique, l’animal observe l’homme dont il se fait parfois l’adjuvant. Ses commentaires courts entre chaque récit nous ramènent à la condition humaine dans la cosmogonie indienne. Que va décider cet esprit ? Il nous emmène d’histoire en histoire pour que nous prenions conscience de ce qui s’est passé.
Nous avançons entre chaque chapitre d’un siècle ou de dix ans. Nous retrouvons de temps en temps certains personnages.
Il s’agit pour Tiburce Oger de pointer les massacres ayant eu lieu, mais pas uniquement. Se reposant sur la grande histoire, il nous entraîne à la découverte de personnages parfois réels, souvent fictifs, et c’est toute une culture que nous découvrons. Une culture unique, vécue différemment par une quantité de peuples impressionnants, que le grand public ne connaît que très partiellement, à travers le miroir déformant du western. Au-delà des
Cheyenne, Sioux et autres Navajos, les Indiens d’Amérique sont divisés en plus de trois cents peuples. Ces quinze histoires restent un survol, bien sûr, mais elles brossent un tableau réaliste, vivant, de ce qu’ont traversé, enfin, d’une petite partie de ces populations. Et bien sûr, les Indiens n’étaient pas tous pacifiques et des guerres régnaient entre eux : l’envahisseur extérieur a su profiter de ces tensions pour maintenir les divisions.
Corentin Rouge / Grand Angle
On ne peut revenir sur les styles particuliers de chaque histoire. Les quinze dessinateurs ont plongé chacun dans une époque et lui ont redonné vie. Nombre d’entre eux ont assuré dessin et couleurs, mais certaines de ces nouvelles ont fait intervenir des coloristes. Les graphismes vont du réalisme au semi-réalisme. Les compositions laissent la place aux grands espaces. Les couleurs nous emmènent ailleurs, au coucher de soleil, dans la nuit noire, au cœur des lumières des villes…Autant de styles qui gardent leur spécificité et se marient pourtant bien tous ensemble. Avec cette BD, Tiburce Oger réussit à renouveler le tour de force de Go West, Young man. Tous les auteurs du recueil précédent n’étaient pas là, mais les absents ont été relevés par de bons dessinateurs.
Indians, L’ombre noire de l’homme blanc réunit quinze récits pour vivre quatre cent ans de l’histoire des peuples amérindiens, quatre cent ans de guerre et de survie...
120 pages – 19,90 €
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Galerie photos
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