Le 14 janvier 2016
- Avertissement : Interdit aux moins de 12 ans
- Scénariste : Julie Birmant>
- Dessinateur : Clément Oubrerie
- Collection : Hors Collection Dargaud
- Genre : Historique
- Editeur : Dargaud
- Date de sortie : 1er novembre 2015
- Durée : 1
Danse avec Duncan
Résumé
La vie de la danseuse Isadora Duncan et notamment une partie historique dédiée à la Russie des années 20 au tournant de son emprise Léniniste.
L’ouvrage retrace, au travers de flashback, les débuts de la danseuse puis son évolution jusqu’à l’ouverture de plusieurs écoles, son retour aux États-Unis avec son mari Serge Essénine, puis la fin abrupte de sa vie sur la côte niçoise.
Notre avis
Débutant par la fin d’un destin flamboyant stoppé net dans sa course par les roues d’une voiture, cet ouvrage nous plonge dès les premières pages au cœur du début du XXe siècle et de la fabuleuse histoire d’Isadora Duncan.
Le roulement du véhicule, qui fut la dernière demeure de la prêtresse de la danse moderne, devient machine à remonter le temps pour comprendre son histoire et dans laquelle elle enrôla toute sa famille avec sa fougueuse envie de conquérir le monde par son art et pour leur plus grande joie.
De son mariage improbable avec le poète Russe Serge Essénine - de 17 ans son cadet - on retiendra surtout les frasques de ces deux caractères de feu.
Isadora préférera tout donner à son art, avec son corps à demi nu, et démuni de toute richesse matérielle.
Le dessin de Clément Oubrerie retranscrit parfaitement les mouvements sensuels et charnels improvisés par la créatrice, de la tête aux pieds - qu’elle gardait d’ailleurs nus -, faisant fi de tous les codes du monde classique de la danse.
Et la seule fois où elle danse un tango en escarpins rouges, une effluve érotique vous transperce le cœur.
La naïveté du personnage, son tempérament fantasque, sa soif de liberté, de reconnaissance et de partage tranchent décidément bien avec son époque.
Et nous voici plongés dans la Russie de la révolution communiste...
Effrontée, déterminée, rusée et à la limite de l’insolence, Le petit soldat Duncan voit rouge quand on veut lui faire modifier ses choix artistiques et elle n’hésite pas alors à conserver "La marche des Tsars" de Tchaïkovski pour son premier ballet au Théâtre du Bolchoï devant Lénine, le 7 novembre 1921.
Destin hors norme, méprisée de ses pairs – pépères pantouflard du dansé-guindé-coincé -, Duncan ouvrit les portes d’un au-delà du physique, ses certitudes chevillées au corps, ancrées au plus profond de son être, et voulant se libérer de toutes conventions.
Enfin, qui mieux ne pourrait décrire Isadora Duncan que son contemporain le poète Gabriel Dannunzio qui disait d’elle : "toutes les autres femmes détruisent le paysage, vous seule vous incorporez à lui."
152 pages - 22,90 €
Galerie Photos
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