I am Steve McQueen - le documentaire

Notre avis : Que retient-on de Steve McQueen ? L’itinéraire d’un enfant malheureux qui, à force de persévérance, a fini par intégrer la prestigieuse école de l’Actors Studio, avant d’enchaîner les petits rôles, et de se révéler en deux étapes : d’abord dans le mythique film Danger planétaire, en 1958, puis dans la série Au nom de la loi (1958-1961). La suite ne sera qu’une succession de succès (entre autres Les Sept Mercenaires, La Tour Infernale, Papillon) qui contribueront à façonner la légende. Ce film calibré convoque les témoignages admiratifs de Gary Oldman, Robert Vaughn, Pierce Brosnan, Marisa Miller, tandis que la famille de McQueen (femme, fils, petit-fils, petite-fille) éclaire de manière convenue le versant intime (le bon père de famille qui emmenait ses rejetons sur les tournages). Les relations sentimentales sont également sollicitées : Ali MacGraw se contente de quelques clichés ("c’était un mélange de menace et de douceur") et des circonstances de leur célèbre love story sur le tournage de Guet-apens. Et le cinéma dans tout cela ? Le jeu d’acteur ? Pas énormément de commentaires à se mettre sous la dent : la célèbre partie d’échecs avec Faye Dunaway dans L’affaire Thomas Crown fait l’objet d’une explication amusée du réalisateur Norwan Jewison. Rien de bien transcendant. En revanche, les belles bagnoles de la collection McQueen sont évoquées par l’intermédiaire d’anecdotes et l’on revient évidemment sur la célèbre Mustang trafiquée de Bullitt et la non moins célèbre séquence de couse-poursuite dans les rues de San-Francisco, qui eut une influence considérable, comme l’on s’attarde sur le tournage catastrophique de Le Mans. Icône du cool désinvolte, incarnation du sex-appeal, mais aussi amateur de courses (moto, voitures), d’arts martiaux et de paradis artificiels, le comédien McQueen est ici oublié au profit de considérations parfois oiseuses, à tel point qu’on en vient à parler de la pleine lune pour évoquer ses humeurs versatiles !