I am a dancer - la critique + le test DVD

Un documentaire bref mais intense qui ravive toutes les étincelles que Rudolf Noureev a pu allumer tout au long de sa carrière de danseur étoile.

L’argument : Ce documentaire présente des séances de répétitions de Rudolf Noureev, considéré comme l’un des plus grands danseurs du XXe siècle, ainsi que plusieurs extraits de 4 de ses ballets.

Notre avis :“Il avait le charisme et la simplicité d’un homme de la terre, et l’arrogance inaccessible des dieux” disait de lui Mikhaïl Baryshnikov. Rudolf Khametovitch Nureyev a révolutionné notre conception de la danse classique en s’imposant comme l’un des plus grands danseurs du vingtième siècle. Interprète passionné du répertoire traditionnel, il s’est également affirmé avec brio dans la danse contemporaine et est l’un des premiers à s’intéresser au genre baroque tombé en désuétude. Directeur du Ballet de l’Opéra de Paris pendant six ans, on dénombre parmi ses anciens élèves certains des grands noms d’aujourd’hui : Patrick Dupond, Laurent Hilaire, Nicolas Le Riche...

Doué d’une technique sans égale et d’une implacable volonté, Rudolf Noureev est une légende. Il est de ces talents dont la virtuosité a atteint son paroxysme en même temps que sa réputation. Nul besoin d’être un chorégraphe professionnel pour être ému aux larmes par la maîtrise de l’art dont il fait état. En associant prises de vues d’exercices à la barre aux répétitions de grands spectacles, "I am a dancer" replace la magie dans son véritable contexte : la réalité. La sueur perlant au front du jeune homme, le douloureux contrôle exercé sur chacun de ses muscles, le travail acharné, l’entêtement à façonner oeuvre et corps de concert... Rudolf Noureev ne vit qu’à travers la danse.

Le documentaire de Pierre Jourdan présente le chorégraphe à travers ses déplacements. De loges en scènes, les quelques instants du quotidien de Noureev sont rapidement éclipsés par ses performances artistiques. “I am a dancer” produit de larges extraits du second acte de La Sylphide, le pas de deux du troisième acte de La belle au bois dormant, Field figures de Glen Tetley et enfin une version intégrale de Marguerite & Armand. Cette dernière nous permet de découvrir la relation privilégiée entretenue par le danseur avec Margot Fonteyn.
Serti de moments de grâce, le long-métrage se distingue surtout par d’éblouissantes variations chorégraphiques et par les performances d’exception qu’il présente. Le reste n’est qu’anecdotique.

Le test DVD :
Une édition bien trop sommaire qui se révèle terriblement frustrante.

Les suppléments

Le DVD ne comporte qu’un simple chapitrage ainsi qu’une filmographie succincte. On en espérait davantage...

Image

La photographie d’époque a nettement subi les outrages du temps. Il n’empêche que l’ensemble se regarde sans déplaisir.

Son

Le calibrage sympathique est tout à fait honnête et rend justice aux classiques que l’on peut entendre tout au long du film.