Une avant-première inédite le 20 novembre au cinéma Bellecombe de Lyon
Le 5 novembre 2019
Entre bande dessinée et reportage, une histoire de création. Benjamin Laurent nous invite à visiter le processus de création chez un auteur du neuvième art, du bout de ses doigts jusqu’à la tête.
- Réalisateur : Benjamin Laurent
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Français
- Distributeur : Studio Parolox
- Durée : 54mn
- Dessinateur : Hub
- Date de sortie : 20 novembre 2019
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Résumé : Après le succès de sa série nipponne mettant en scène, les aventures d’OKKO, un ronin chasseur de démon. L’auteur de bande dessinée, HUB, revient avec sa nouvelle série : « Le serpent et la lance », un thriller aztèque. À cette occasion, il a accepté d’être filmé pendant les six derniers mois de son travail sur le tome 1. Dans le huis clos de son atelier, les planches se créent devant nos yeux. L’auteur nous confie ses doutes, les racines de son inspiration et nous donne sa vision du travail d’un dessinateur de bande dessinée. « Hub au bout des doigts » est à la fois le portrait d’un artiste au travail et un véritable cours de bande dessinée.
Notre avis : Il y a de longs moments presque silencieux où l’on voit les doigts, armés d’un stylo noir, donner forme à des personnages. Le crayon hésite, se reprend, réfléchit. Quand ce n’est pas l’auteur lui-même qui confie à la caméra son besoin de création, c’est le crayon qui prend le relais. En fait, Hub au bout des doigts est l’histoire d’une création. C’est un processus exigeant, qui résulte du compromis entre l’artiste, l’éditeur et naturellement les attentes du lecteur. C’est donc surtout beaucoup de doutes, et de questionnements, et un crayon qui hésite parfois à aller jusqu’au bout du projet. C’est surtout, comme pour tout artiste, la peur de succomber définitivement à la page blanche ou à l’erreur de style.
- Copyright Studio Parolox
Le cinéma va rarement à la rencontre des créateurs. On pense à Benoît Jacob qui était parvenu à saisir la gravité de l’écrivaine Duras dans sa maison de Neauphle-le-Château. D’ailleurs, le réalisateur utilise le noir et blanc, lorsqu’il s’agit de donner la parole au créateur. On a véritablement le droit d’assister à tout l’accouchement d’une bande dessinée, jusqu’à la touche finale où il s’agit de donner un titre au livre, ou encore d’apporter à l’ouvrage la patte du marketing.
- Copyright Studio Parolox
Dans tous les cas, le processus de fabrication d’un livre dessiné, qui relève plus de l’artisanat que d’une sorte de catharsis personnelle, est très bien rendu par le réalisateur. On en apprend autant sur l’obsession de l’artiste à chercher le dépouillement absolu, que sur les dommages physiques et psychologiques qui accompagnent la maturation. Toutefois, le film souffre de quelques maladresses certaines, comme la présence du cinéaste lui-même, rappelée par les interpellations de Hub auprès de son cameraman ou parfois l’incise d’un téléphone qui sonne en plein tournage. Un documentaire raconte une histoire. Et c’est là peut-être le défaut du film, à savoir que le récit n’est pas déroulé par le cinéaste lui-même, mais par l’auteur qui donne le rythme. Sans doute que l’expérience aurait gagné à moins de dialogues, et donc plus de silence, du moins à sortir de l’exercice de l’interview.
Néanmoins, et c’est là soudain l’intérêt de ce film, on perçoit comme une petite musique intérieure : Benjamin Laurent filme certes un créateur de bande dessinée, mais surtout il s’agit de son propre doute, de son propre cheminement de cinéaste qui est à l’œuvre à travers le visage et les planches de Hub.
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