Les loups-garous de Londres
Le 25 avril 2017
Un petit film de loup-garou britannique, présenté en compétition au dernier festival de Gérardmer, qui souffre malheureusement du syndrome de la série B triviale.
- Réalisateur : Paul Hyett
- Acteurs : Ed Speleers, Sean Pertwee, Holly Weston, Shauna Macdonald, Elliot Cowan, Sam Gittins
- Genre : Épouvante-horreur, Film de loup-garou
- Nationalité : Britannique
- Editeur vidéo : L’Atelier d’images & the corporation
- Durée : 1h29mn
- Date télé : 1er août 2023 23:01
- Chaîne : Canal+ Cinéma
- Festival : Gérardmer 2016
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– Année de production : 2015
Résumé : Dans un train de banlieue londonienne, à la tombée de la nuit, le voyage se transforme en cauchemar lorsqu’un jeune contrôleur et un groupe de voyageurs se retrouvent à devoir lutter à mort contre une créature maléfique et terrifiante…
Critique : En tant que responsable des effets spéciaux et maquilleur, Paul Hyett aura œuvré sur quelques uns des projets les plus excitants du cinéma de genre britannique de ces dix dernières années (citons pêle-mêle The Descent, Doomsday, Heartless, Eden Lake, The Children ou encore Attack the block). Avec Howl, il s’embarque dans sa seconde réalisation, trois ans après The Seasoning House. Hélas, son film de loups-garous n’ira jamais chercher plus loin que la bête série B du samedi soir pour public adolescent peu regardant sur la qualité. Loin de rivaliser avec les meilleures scènes des étalons du genre que sont Hurlements et Le loup-garou de Londres, Howl et son pitch tenant sur le dos d’un pin’s, en est souvent réduit à appliquer une formule vue et revue sans tenter à aucun moment d’y apporter ne serait-ce qu’une petite touche d’originalité.
- Copyright Capelight Pictures
La série B tient en effet difficilement sur ses pattes, ternie par une narration à l’économie, des personnages contraints à se vautrer dans des stéréotypes embarrassants (le gros mangeur de kebabs, l’homme de bureau macho et infidèle, l’intello à lunettes, le bon gars effacé mais pas veinard dans la vie qui attend son heure pour prouver ses qualités...) et comble du comble par l’absence quasi incompréhensible de transformations lycanthropiques plein champs (pour un film qui nous vend du loup-garou, forcément ça coince, déjà que le design des créatures n’est pas bien fameux...). Dans cette histoire de rame de train, bloquée la nuit en plein milieu d’un bois infesté de créatures aux crocs possédés, on distingue deux meutes. Celle des hommes-loups bien sûr, qu’il faut mettre en opposition avec une autre, formée par nos protagonistes apeurés.
- Copyright Capelight Pictures
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Dans pareille situation, il y a des décisions à prendre si l’on veut survivre. À celui qui se présentera comme le mâle alpha de prendre les initiatives. De ce côté, les faveurs du groupes auraient, dans un premier temps, tendance à s’orienter instinctivement vers notre macho à cravate puisque celui-ci se présente comme un concentré de virilité. Le hic, c’est qu’il est gonflé à l’égoïsme et la connerie grasse et que quelqu’un va devoir lui ravir son statut de dominant pour rétablir un peu d’ordre dans ce chaos ambiant. C’est là que le bon gars pas bien veinard entre en scène... En bref, du rapport conflictuel qui tire le plus souvent vers une forme de psychologie de comptoir où les débats ne volent naturellement pas à des cimes d’intellect.
D’une trivialité assommante, pas franchement généreux et peu enclin à un grand second degré (sûrement son plus lourd défaut), il est clair que ce film de loups-garous britannique nous laisse sur notre faim canine. Il en faudrait beaucoup plus pour stimuler la bête qui sommeille en nous.
– Date de sortie en DVD : 25 avril 2017
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