Gordon Gekko sort le fusil
Le 19 octobre 2015
Bel héritier des survivals des années 60-70, Hors de portée est encombré de clichés mais ne souffre d’aucune longueur et propose un spectacle efficace, soutenu par la performance de Michael Douglas qui excelle dans le rôle du méchant à tendance psychotique.
- Réalisateur : Jean-Baptiste Leonetti
- Acteurs : Michael Douglas, Jeremy Irvine, Ronny Cox
- Genre : Thriller
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Metropolitan Video
- Durée : 91 min.
- Date télé : 1er avril 2017 23:35
- Chaîne : Canal + Cinéma
- Titre original : Beyond the Reach
- Âge : Interdit aux moins de 12 ans
L'a vu
Veut le voir
– Sortie DVD & Blu-Ray : le 19 octobre 2015
Bel héritier des survivals des années 60-70, Hors de portée est encombré de clichés mais ne souffre d’aucune longueur et propose un spectacle efficace, soutenu par la performance de Michael Douglas qui excelle dans le rôle du méchant à tendance psychotique.
L’argument : Au Nouveau-Mexique, un chasseur (Michael Douglas) sans scrupule désire ajouter un mouflon à son tableau de chasse. Il engage Ben (Jeremy Irvine) comme pisteur dans le désert de Mojave. Mais un accident de chasse fait prendre une autre tournure à cette partie de chasse.
Notre avis : Quel plaisir de retrouver Michael Douglas dans un rôle écrit pour lui ! Des décennies après Wall Street (oublions le second opus, sans grand intérêt), l’acteur s’en donne à cœur joie dans cette nouvelle réalisation du Français Jean-Baptiste Léonetti, qui s’aventure pour la première fois en terrain américain après la bonne surprise, malheureusement passée à la trappe, de Carré blanc. Loin de sombrer dans l’opportunisme mercantile des réalisateurs de l’écurie Europacorp, ce dernier, à l’instar de Rachid Bouchareb avec La voie de l’ennemi, revisite un genre décliné sous toutes les coutures par le cinéma américain : le survival.
- © Metropolitan FilmExport
Déjà adapté en téléfilm en 1974, le roman Deathwatch de Robb White profite donc d’un nouvel écrin sous la forme d’un long-métrage visuellement splendide, où se côtoient des paysages désertiques à couper le souffler et des gros plans sur les visages tendus des deux principaux protagonistes, le tout bénéficiant de la présence du directeur de la photographie Russell Carpenter.
Pour illustrer cette confrontation assez caricaturale - le méchant milliardaire contre le pauvre bougre - mais très efficace, dans la droite lignée des films des séries B des années 1970, le réalisateur s’est offert la participation de Michael Douglas, également producteur du film. Après plusieurs rôles de vieillard décati, c’est un plaisir de le voir à nouveau jouer les méchants immoraux avec énergie, malgré ses 70 ans passés, et d’imaginer un Gordon Gekko qui se serait reconverti dans la chasse au gibier humain, au volant de son monstrueux 6x6.
- © Metropolitan FilmExport
Face à lui, le jeune Jeremy Irvine fait ce qu’il peut pour tenir exister, malgré son manque de charisme évident. Rappelant par instants La proie nue ou Réveil dans la terreur, Hors de portée souffre malgré tout de grosses fautes, tant au niveau du montage, bâclé, que du scénario, notamment dans une dernière partie décevante qui aligne les "comme par hasard".
On retiendra tout de même la performance de Michael Douglas, une violence sèche et sans détours, ainsi que de sublimes paysages, qui finissent par emporter notre adhésion, pour une honnête série B.
LE TEST BLU-RAY
Techniquement superbe, cette édition Blu-Ray reste assez avare en bonus intéressants, sûrement la faute à une sortie en DTV.
Les suppléments :
Si le commentaire audio du réalisateur et de Michael Douglas (également producteur du film) n’est (évidemment) pas sous-titré, on pourra néanmoins profiter de deux courts modules : un making of classique (entendez par là : "tout le monde est beau, tout le monde il est gentil", extraits du film et images du plateau de tournage) de 12 minutes de circonstance, et un module (6 roues motrices : le véhicule ultime, 10’) plus inattendu sur un élément important du film, le monstrueux 6x6 Mercedes amélioré par AMG de Michael Douglas, qui n’aurait pas dépareillé dans Mad Max : Fury Road avec quelques modifications. Un peu court pour un Blu-Ray.
L’image :
Une image fabuleuse, qui met aussi bien en valeur les gros plans sur le visage marqué de Michael Douglas que les plans larges désertiques, dont certains possèdent une profondeur de champ incroyable.
Le son :
Les bruits d’ambiance et les dialogues sont brillamment retranscrits sur les deux pistes audio, en version anglaise et française, proposées DTS 5.1. Notons que le grand Patrick Floersheim s’occupe toujours du doublage de Michael Douglas.
La chronique vous a plu ? Achetez l'œuvre chez nos partenaires !
Galerie Photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.