Comme un connard
Le 10 septembre 2009
Pub mensongère : Youn fait du 100% Youn dans un film pseudo-expérimental prétentieux et mortifiant. Incontrôlable ? Insupportable.
- Réalisateur : Bruno Merle
- Acteurs : Michaël Youn, Jackie Berroyer, Patrick Chesnais
- Genre : Thriller
- Nationalité : Français
- Date de sortie : 20 juin 2007
- Festival : Festival de Cannes 2007
– Durée : 1h56mn
Pub mensongère : Youn fait du 100% Youn dans un film pseudo-expérimental prétentieux et mortifiant. Incontrôlable ? Insupportable.
L’argument : Pierre Foret est drôle et c’est son drame. C’est aussi son métier ; il est chauffeur de salle à la télé. Pierre Foret est drôle mais il aurait préféré être beau. Ou alors comédien. Ou chanteur. Question de crédibilité. Pierre Foret n’en peut plus. Ça fait six nuits qu’il ne dort plus. Il a enlevé Clovis Costa, le chanteur, l’idole, et le séquestre dans l’appartement de son enfance. Aucune issue.
Notre avis : Ce film-concept de Bruno Merle aimerait faire passer des vessies pour des lanternes en hurlant non sans racolage que Michael Youn va incarner un rôle sombre au cinéma. Un contre-emploi comme on en rêvait. La Muriel Robin de Marie-Line n’a qu’à bien se tenir : le comique se voit déjà réitérer l’exploit d’un Coluche dans Tchao Pantin en adressant un gros "fuck" à tous ses détracteurs qui ne comprennent pas son talent. Hélas, à l’arrivée, on a une prise d’otage de quasiment deux heures qui mouline du vide embarrassant. Réfugié dans une posture arty risible, Héros a tous les vilains atours d’une farce branchouille et narcissique où Youn a la mauvaise idée de faire du Youn hystéro-mélodramatico-pathétique. Le simple parti pris de ce calvaire - par ailleurs volontairement mal filmé en DV - consiste à étirer péniblement les séquences pour tester la résistance du spectateur. Et nous faire crier à la révolution.
Autrement, Michael arpente des corridors nu comme un ver, disserte dans les étoiles avec des phrases que Patrick Sébastien n’aurait pas osé inclure dans T’aime et aboutit à une réflexion niaise sur les apparences trompeuses. Problème encore plus gênant : l’acteur confond son itinéraire perso avec celui de son personnage. Alors, itinéraire d’un enfant gâté ou gesticulation d’un clown triste ? On hésite. Puis, on touche littéralement le fond lorsque ce one man show pelliculé montre Youn qui s’adresse au réalisateur-démiurge pour lui demander ce qu’il doit faire. On lui recommanderait bien volontiers d’aller prendre des stages avant de se pavaner avec cette baudruche inepte. Maintenant, oui, bien sûr, on peut rire du foutage de gueule mais uniquement lorsque il est exécuté par des gens intelligents. Ce devait être le film de la révélation, c’est le film de la honte.
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Norman06 26 avril 2009
Héros - la critique
Un coup d’épée dans l’eau que cette œuvre inaboutie et formellement racoleuse. Acteurs en roue libre, scénario de film amateur, mise en scène criarde.